Les cartes devraient être enfin abattues dans le jeu qui scellera le sort d'Euronext. Selon la presse du jour, le NYSE devrait présenter dès aujourd'hui une offre de fusion entre égaux avec la Bourse pan-européenne, valorisant l'ensemble 20 Milliards de Dollars.
Le projet, qui créerait la plus importante entreprise de bourse mondiale, se ferait uniquement par échange de titres, et laisserait une grande autonomie de gestion aux deux entités, selon le 'Wall Street Journal'.
La direction d'Euronext s'apprêterait à recommander ce mariage transatlantique à ses actionnaires plutôt qu'une fusion avec Deutsche Börse, son autre prétendant, dont les approches ont jusqu'ici été repoussées...
Les banques conseil du NYSE et d'Euronext auraient ainsi passé le week-end à finaliser une offre amicale de la bourse américaine, écrit notamment le 'Sunday Times', afin qu'elle puisse être soumise aujourd'hui même au Conseil de surveillance d'Euronext, avant d'être présentée à ses actionnaires lors de l'Assemblée générale prévue demain.
Les prochaines 48H00 seront donc cruciales : si l'offre amicale du NYSE se concrétise, il restera encore à la direction d'Euronext à convaincre certains de ses grands actionnaires, qui militaient jusqu'à récemment pour un mariage franco-allemand. Les grands fonds sont toutefois apparus plus partagés depuis la semaine dernière. L'un d'entre eux, Atticus Capital, qui détient environ 6% du capital d'Euronext, mais aussi du NYSE et de Deustche Börse, s'est dit prêt jeudi dernier à soutenir un mariage transatlantique, à condition qu'une offre précise du NYSE se concrétise avant l'AG de demain... Un autre actionnaire d'Euronext, la bourse de Dubai (DIFC), s'est renforcé à la veille du week-end pour porter sa participation à 3,48% (contre 1,67%), et a précisé qu'il soutiendrait la direction lors de l'AG.
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