Pointant un déclin des revenus tirés des envois de SMS, un transfert de données à plus forte marge que le transfert de voix, Credit Suisse rappelle son conseil de sous-pondérer le secteur des opérateurs de télécommunications.
Il y a sept ans de cela, l'annonce par le patron de Telecom Italia Mobile "d'une croissance exponentielle et prolongée" des messages textes (SMS) avait provoqué de vives réactions au sein du GSM World, l'association professionnelle réunissant les acteurs de la télécommunication mobile. L'explosion dont certains doutaient a pourtant bien au lieu, mais aujourd'hui le marché européen des SMS semble avoir finalement atteint sa maturité, note Credit Suisse... Un nombre croissant d'opérateurs ont en effet fait état d'une baisse du revenu moyen par utilisateur sur le segment des messages textes au cours du premier trimestre 2006, observe le bureau d'études.
Pas complètement inattendu, ce ralentissement du SMS pourrait néanmoins décevoir les investisseurs qui perçoivent le trafic de données comme le dernier relais de croissance de l'industrie mobile. En effet, aucune accélération des données non-SMS ne semble venir compenser la tendance.
Plusieurs raisons expliquent ce ralentissement : la baisse des prix (surtout en raison d'offres packagées et de promotions agressives, le prix unitaire du SMS n'évoluant peu) dépassant largement l'augmentation des volumes.
L'analyste craint également que de nouveaux services (tels le "chat" sur le WAP) dont le revenu par message est nettement inférieur à celui du SMS ne viennent cannibaliser le marché des messages textes.
Au total, le ralentissement du SMS pourrait amener Credit Suisse à dégrader ses prévisions de croissance de revenus des opérateurs européens pour 2006 (prévision à ce stade : 4,5% en moyenne).
(c) Boursier.com - Les informations rédigées par la rédaction de Boursier.com sont réalisés à partir des meilleures sources, même si la société Boursier.com ne peut en garantir l'exhaustivité ni la fiabilité. Ces contenus n'ont aucune valeur contractuelle et ne constituent en aucun cas une offre de vente ou une sollicitation d'achat de valeurs mobilières ou d'instruments financiers. La responsabilité de la société Boursier.com et/ou de ses dirigeants et salariés ne saurait être engagée en cas d'erreur, d'omission ou d'investissement inopportun.