Les autorités britanniques auraient prévenu EADS que de gros contrats de défense pourraient être remis en cause, si le groupe aéronautique renonce à son plan d'investissement outre-Manche, en particulier concernant Airbus, dans le cadre de la restructuration industrielle du groupe, selon le 'Financial Times' du jour. Londres, sans doute un peu agacé de voir l'Allemagne et la France au coeur des discussions pour la future carte industrielle de l'avionneur, pourrait mettre la pression sur la maison mère EADS via quelques gros contrats en cours de négociation. De plus, la Grande-Bretagne voit le centre de gravité de la société se déplacer au sud et à l'est, les appels espagnol et russe ayant été visiblement entendus au siège d'EADS.
Une forme de pression, que certains appelleraient chantage, qui n'est pas sans rappeler un épisode récent de la vie des affaires outre-Manche : une enquête pour corruption avait été envoyée au placard à la demande des autorités saoudiennes, pour préserver le contrat d'export du siècle pour l'Eurofighter en Arabie Saoudite.
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