Le Conseil d'Administration d'EADS indique en ce début d'après-midi avoir fait le point sur les activités aéronautiques du groupe et en particulier la situation de Sogerma, "en tenant compte de la volonté du gouvernement français de soutenir l'industrie aéronautique par des voies appropriées".
Le conseil rappelle les éléments qui ont amené à sa décision de fermer le site de Mérignac, mais souligne avoir "pris acte du niveau très élevé des attentes qui ont été exprimées en ce qui concerne le maintien d'une activité industrielle dans le bassin d'emploi de Bordeaux-Mérignac". En conséquence, il a proposé la mise en place d'un groupe de travail avec les autorités concernées, destiné à étudier la possibilité de maintenir des activités industrielles dans ce bassin avec le plein appui d'EADS et du gouvernement français.
Le Conseil a donné instruction à la direction générale d'EADS de mettre en oeuvre cette étude dans un esprit ouvert et déterminé, en visant un noyau industriel d'environ 300 emplois sur le site aéronautique de Bordeaux-Mérignac. Le Conseil, d'autre part, encourage vivement les salariés de Sogerma à prendre en considération les offres de mobilité formulées par Airbus et Eurocopter, qui restent le coeur du projet de reclassement de l'ensemble du personnel de Sogerma à Bordeaux Mérignac.
Le 12 mai dernier, le Conseil d'Administration d'EADS avait jugé la crise traversée par sa filiale Sogerma Services "très grave", malgré les efforts de restructuration déjà mis en oeuvre. Il avait décidé la fermeture du site de Mérignac, en promettant "un dispositif social d'envergure permettant de proposer une solution appropriée à chacun". Les salariés de l'entreprise étaient montés au créneau, rejoints par les politiques locaux et nationaux. L'affaire est remontée jusqu'au gouvernement qui a fait pression sur EADS dans le dossier.
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