La Russie continue de souffler le chaud et le froid en matière énergétique. Côté réchauffement, le géant russe Gazprom, qui avait écarté il y a trois mois toutes les compagnies étrangères du projet gazier de Chtokman, semble être revenu à de meilleures dispositions, face à l'ampleur des investissements nécessaires (on parle de 14 Mds$).
De passage à Davos, vendredi, le vice-président du groupe russe, Alexander Medvedev, a ainsi annoncé la reprise des discussions avec les américains Chevron et ConocoPhillips, le français Total et les deux norvégiens Statoil et Norsk Hyla, rapportent ce matin 'Les Echos'.
Le groupe pétrolier tricolore a confirmé avoir renoué le dialogue avec Gazprom, et se dit "toujours intéressé" par Chtokman, selon le quotidien économique. On ignore toutefois quelle part du gâteau les étrangers seront appelés à se partager, étant entendu que Gazprom exige de conserver 100% des réserves.
Côté refroidissement, la situation reste très difficile pour Total sur le champ pétrolier de Khariaga , dans le grand nord russe, où le Kremlin fait pression pour renégocier le contrat, à l'instar de ce qu'il a imposé récemment à Shell à Sakhaline 2. Selon l'accord signé il y 12 ans, Total détient 50% du champ de Khariaga, le norvégien Norsk Hydro 40% et la compagnie locale Nenets Oil Company 10%.
Le Kremlin pourrait ainsi imposer l'entrée à hauteur de 20% d'une des deux compagnies étatiques, Gazprom ou Rosneft, selon 'Les Echos'.
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