DEXIA entend capter une part de la dette publique locale japonaise

31/01/2007 - 15:27 - Option Finance

(AOF) - Dexia souhaite capter une part de la très importante dette publique locale japonaise a indiqué jeudi la direction du groupe selon le journal "Les Echos". Dexia est détenteur depuis novembre 2006 d'une licence de banque sur l'Archipel. Le quotidien reprend les propos d'Alain Delouis, membre du comité de direction de Dexia, chargé de la trésorerie et des marchés financiers, lors d'une conférence de presse à Tokyo : "Le Japon est le premier marché mondial en termes de dette publique locale, laquelle se chiffre à 1.500 milliards de dollars". Alain Delouis ambitionne de capter quelques pour cent de ce vaste marché japonais. Pour lui, les grosses banques locales ne sont pas tant concurrentes que partenaires. Il a ainsi confirmé les grandes ambitions du groupe au Japon. Comme le rappelle "Les Echos", Dexia, a préparé le terrain depuis deux ans en se créant un portefeuille d'environ deux milliards d'euros d'actifs japonais. Le groupe s'intéresse particulièrement aux villes moyennes et aux mégalopoles japonaises, qui voient leurs prérogatives en matière de gestion s'accroître à la faveur des transferts progressifs de compétences de l'Etat aux collectivités locales. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Dexia est né du rapprochement en 1996 des deux principaux acteurs en Europe du financement public local : le Crédit Local de France et le Crédit Communal de Belgique. Les deux institutions ainsi que la Banque internationale à Luxembourg (BIL) ont été unifiées sous l'enseigne unique Dexia en 1999. Dexia constitue une des toutes premières fusions transfrontalières dans le secteur bancaire européen et se classe parmi les quinze plus grands établissements financiers de la zone euro. La banque franco-belge, leader mondial des services financiers au secteur public local, intervient également dans les domaines des services financiers de proximité, de la gestion d'actifs, ainsi que de la trésorerie et des marchés de capitaux. En matière d'administration de fonds, RBC Dexia Investor Services a été lancé en 2006 en collaboration avec la Royal Bank of Canada et se classe parmi les dix premières banques dépositaires au monde. Dexia est également une banque de détail de premier plan en Belgique et au Luxembourg et répond aux besoins en services financiers de plusieurs millions de clients. Dexia vient d'acquérir DenizBank en Turquie. Il s'agit de la 6e banque privée du pays.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le titre offre un profil défensif intéressant dans un environnement de marché marqué par le ralentissement économique. - Le positionnement du groupe sur le secteur public local lui assure des revenus récurrents et peu risqués car peu dépendants de l'évolution des marchés financiers. Son stock de prêts donne au groupe une bonne visibilité. - Dexia est engagé dans une politique stricte de maîtrise des coûts et de recherche de synergies. - Les résultats du groupe sont assez peu sensibles à l'évolution des taux.

Les points faibles de la valeur

- L'activité de capital market du groupe est réduite. - La concurrence pèse sur les marges de l'activité de Banque des particuliers ainsi que dans le financement public du fait de la forte liquidité et de faible risque. - Le groupe doit encore finaliser le réglement de ses litiges avec ses clients dans l'affaire Legio Lease aux Pays-Bas après un accord amiable avec Aegon. - Le programme de rachat d'action a été moins important en 2006 qu'en 2005.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Dexia se définit lui-même comme une valeur contracyclique c'est-à-dire qui évolue dans le sens inverse des cycles économiques. Il profite ainsi des périodes difficiles par les politiques de relance de l'équipement public et le maintien de taux d'intérêts bas. En période de croissance, il résiste par les techniques d'ingenierie financière proposées aux collectivités. - Il faut surveiller la politique de développement du groupe à l'international. Dexia affiche notamment des ambitions au Mexique, au Canada ou encore au Japon dans le domaine du financement public. Le groupe est également intéressé par la Turquie et l'Europe de l'Est.