Face aux rumeurs alarmantes de suppressions d'emplois outre-Rhin chez Airbus (EADS), le ministre allemand de l'Economie est monté hier au créneau. Michael Glos a indiqué qu'il "ferait tout, auprès des pouvoirs publics françaises et de la direction d'Airbus" pour obtenir que les efforts de restructuration soient partagés équitablement entre la France et l'Allemagne.
Des sources syndicales allemandes avaient estimé lundi que la filiale d'EADS pourrait supprimer entre 5.000 et 8.000 emplois en Allemagne, sur un total de 20.000 dans ce pays (et 55.000 pour l'ensemble du groupe).
Rappelons qu'Airbus doit annoncer le 20 février prochain les détails de sa restructuration, destinée à redresser les comptes du groupe, grévés par les retards de fabrication de l'Airbus A380.
Parmi les rumeurs qui ont circulé récemment, Airbus étudierait la cession de quatre sites de production en France et en Allemagne. Dans le cadre du plan "Power8", les usines de Saint-Nazaire Ville, Méaulte, Nordenham et Varel seraient concernées.
Ces usines sont majoritairement spécialisées dans les pièces et les panneaux métalliques, qui vont progressivement être marginalisés dans les avions tout composite du futur.
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