Soutenu par Wall Street (progression de 0,5% du Dow Jones et de 0,6% du Nasdaq Composite au moment de la fermeture des places européennes) le marché parisien a repris 1,63% à 4.949,53 points ce jeudi à la clôture, le CAC40 pratiquement sur ses sommets du jour.
Malgré un volume en baisse en ce jour férié, la liquidation des opérations au SRD en mai a notamment permis d'animer les débats. Nombre d'intervenants ont également décidé de se livrer à des achats sur des titres jugés désormais bon marché.
Mais ce sont surtout les données macro qui ont aujourd'hui retenu l'attention des investisseurs.
Les (nombreux) indicateurs économiques américains du jour vont dans le sens d'un apaisement des craintes liées à un retour de l'inflation et donc à éventuel relèvement des taux d'intérêt. En seconde estimation, la croissance du PIB américain au premier trimestre ressort à 5,3% (initialement mesuré à 4,8%), un niveau conséquent - mais malgré tout un peu en dessous du consensus des prévisions. Par ailleurs la composante 'inflation' a crû de 2%, niveau inchangé par rapport à la première estimation.
Etaient également publiées ce jeudi aux Etats-Unis les ventes de logements existants (logements anciens et récents), qui ont reculé à 6,76 millions en avril, un niveau proche du consensus. A noter également que le Conference Board a fait part, pour avril toujours, d'un indice "help-wanted" très inférieur au consensus, à 35 sur le mois, contre 38 attendus et 37 sur le mois antérieur. Enfin, les inscriptions hebdomadaires au chômage s'élèvent à 329.000 au 20 mai, en baisse de 40.000 par rapport à la semaine précédente.
Bref, si tout ceci est plutôt bon signe pour l'inflation, ce n'est en revanche pas uniment positif pour la croissance de la machine économique...
Au chapitre valeurs, on remarque une reprise certaine des pétrolières, Total notamment qui était aujourd'hui le premier soutien du CAC40, tandis que le baril de Brent remonte sur les 69 dollars.
Côté change, l'euro vaut 1,2781 dollar, les cambistes hésitants devant l'apaisement apparent des tendances inflationnistes aux Etats-Unis, apaisement qui pèse donc sur le billet vert...
VALEURS EN HAUSSE
Selon 'The Times' publié ce jeudi, Mittal Steel s'apprête à transmettre dans les prochains jours son 'business plan' complet à Arcelor, et espère dans la foulée rencontrer la direction du groupe luxembourgeois la semaine prochaine pour discuter de son offre améliorée. Le titre Arcelor a pris 1,28% à 34,03 euros.
Au sein du CAC40 beau rebond de LVMH, +2,4% après une baisse de 3,7% mercredi. Mais c'est Danone qui affiche la plus forte progression, +4,3% alors que le titre n'a pas été épargné par la baisse du marché retombant de plus de 100 euros vers la zone des 90 euros. Sanction sans doute sévère pour ce dossier qui n'était pourtant pas survalorisé.
U10 a bondi de 6,32% à 14,30 euros. La société a annoncé mercredi la reprise en main du groupe par Thierry Lièvre, son fondateur en 1994. Ce dernier va acheter 825.000 actions par le biais d'une nouvelle structure, SAS Financière TL, dont il détiendra 94,9%. Thierry Lièvre contrôlera alors, directement et indirectement, 50,5% du capital d'U10.
Le titre ZCI est remonté de 1,80% à 1,70 euro aidé par l'annonce du journal zambien 'The Post' qui relate que ZCCM qui défend les intérêts de la Zambie dans le dossier KCM, a lancé un appel d'offres international en vue de valoriser ses actifs miniers.
EDF a progressé de 1,80% à 42,89 euros, dans le vert pour la troisième séance consécutive.
Après son essor de 4,2% mercredi, Natexis qui avait commencé dans le rouge gagne finalement 1,36% supplémentaire ce jeudi.
Sanofi Aventis a pris 1,23%, le secteur pharmaceutique profitant des inquiétudes liées à un possible cas de transmission d'homme à homme de la grippe aviaire en Indonésie.
VALEURS EN BAISSE
Euronext a perdu 1,64% à 65,90 euros alors qu'un des actionnaires de référence, Atticus, a exprimé sa confiance dans la capacité de la direction à évaluer en toute objectivité les offres concurrentes qui lui sont présentées par le NYSE Group d'une part et Deutsche Börse d'autre part.
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