Les recettes publicitaires de M6 ont progressé de 3,9% en 2006

01/02/2007 - 17:49 - Option Finance

(AOF) - M6 a enregistré au quatrième trimestre un chiffre d'affaires des activités poursuivies (c'est-à-dire hors TPS) de 360,5 millions d'euros, en hausse de 15,5%. Les recettes publicitaires de la chaîne M6 ont progressé de 4,2% à 180,1 millions d'euros. Le chiffre d'affaires des autres activités (chaînes numériques, activités de diversifications et droits audiovisuels) a grimpé de 29,5% à 180,4 millions d'euros. Sur l'année, le chiffre d'affaires de M6 s'inscrit en hausse de 18,8% à 1,283 milliard d'euros, dont une augmentation de 3,9% pour les recettes de la chaîne M6 (649,7 millions d'euros). M6 souligne que, sur l'ensemble de l'année, et notamment au quatrième trimestre, malgré la présence d'un effet de base significatif, la chaîne a renforcé son statut auprès des annonceurs et a consolidé sa part de marché publicitaire à 23,15% (source : TNS MI, données brutes). En dépit d'un environnement plus concurrentiel, M6 a atteint en 2006 sa plus haute part d'audience historique auprès des ménagères de moins de 50 ans, à 19,3% contre 19,1% en 2005, et a maintenu sa part d'audience auprès des 4 ans et plus (12,5% contre 12,6% en 2005). En 2006, les revenus des autres activités ont progressé de 39,4% pour s'établir à 633,7 millions d'euros, dont principalement 75,6 millions d'euros (+17%) au titre des chaînes numériques et 551 millions d'euros (+44,9%, soit + 22,5% à périmètre constant) au titre des activités de diversifications et de droits audiovisuels. L'année 2006 a été marquée par le dynamisme de la famille de chaînes du groupe, avec les bonnes performances d'audiences notamment de Paris Première, Téva et de W9. Les résultats de l'exercice 2006 seront publiés le lundi 5 mars 2007 après clôture de la Bourse de Paris. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Créée en 1987, M6 est aujourd'hui la deuxième chaîne des téléspectateurs de moins de 50 ans. Le chiffre d'affaires se réparti à part presques égales entre les revenus publicitaires, et les activités de diversifications. M6 a assis sa présence dans la télévision numérique en rachetant 100% de la chaîne Téva en 2006. La même année, le groupe a lancé les chaînes Paris Première, TF6 et TPS Star en TNT payante. A travers sa filiale M6 Interaction, M6 intervient dans les domaines de l'édition de presse, de presse gratuite, de la coédition et de la distribution de CD, de vidéos, de produits dérivés, et enfin de la production de spectacles. Via M6 Thématiques, le groupe édite en outre plusieurs chaînes payantes qui sont en cours de cession (TPS). Enfin, M6 possède plusieurs sites Internet, a lancé M6 Mobile en 2005 et a acquis Mistergooddeal, acteur de vente à distance. Vivendi Universal, TF1 et M6 ont signé le 6 janvier 2006 un accord visant à rapprocher les activités de télévision payante en France de Groupe Canal+ et de TPS, en 2007, dans un ensemble contrôlé par Vivendi Universal et dont TF1 détiendra 9,9% et M6 5,1%.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- M6 n'est plus seulement la chaîne des jeunes mais une vraie chaîne généraliste. Le groupe fait de gros efforts d'investissements dans les programmes destinés aux adultes. - M6 tente de limiter sa dépendance du marché publicitaire en diversifiant ses sources de revenus. Le chiffre d'affaires des diversifications est équivalent à celui de la publicité. - La structure financière du groupe est saine. - Depuis que Suez a cédé la majeure partie de sa participation dans M6 (ne conservant que 5 %), le flottant s'élève à 45,7 %, un point positif pour les investisseurs. -La chaîne pourra profiter de l'ouverture de la publicité au secteur de la distribution dès 2007. -M6 a su profiter de la montée en puissance des chaînes thématiques et s'est renforcé dans le domaine de la TNT par le biais de W9, Paris Première, TF6...

Les points faibles de la valeur

- M6 n'est présent que dans l'hexagone et manque de revenus internationnaux. -La diversification du groupe peut apparaître comme une dispersion dans une multitude de petites activités. - Les activités de diversifications de M6 sont encore mal valorisées. - La loi française interdit à un actionnaire de détenir plus de 49 % d'un diffuseur hertzien, privant le titre d'un intérêt spéculatif. -L'augmentation du coût de la grille peut absorber la croissance des revenus publicitaires du groupe.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Malgré la diversification de ses sources de revenu, M6, comme ses concurrents, dépend fortement de l'évolution du marché publicitaire, lequel est extrêmement cyclique. Notons que les chaînes françaises vont bénéficier de l'ouverture à la publicité télévisée des secteurs interdits (grande distribution, presse, cinéma), début 2007. - Les baromètres de mesure d'audience (type Médiamétrie) sont des indicateurs intéressants à suivre.