BACOU-DALLOZ dopé par l'effet grippe aviaire

05/02/2007 - 09:27 - Option Finance

(AOF) - Bacou-Dalloz gagne 1,60% à 98,45 euros sur des spéculations de nouvelles commandes d'équipements de protection contre la grippe aviaire. 159 000 dindes ont été abattues dans un élevage en Grande-Bretagne après la découverte du virus H5N1, rapporte "Le Figaro". Dans le sillage de cette découverte, l'expert chargé de la grippe aviaire à l'Organisation mondiale de la santé a estimé que l'Europe devait se tenir prête à affronter d'autres foyers épidémiques cet hiver, ajoute le quotidien. En France, le ministre de l'Agriculture et de la Pêche, Dominique Bussereau, a saisi l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments pour une évaluation des risques. Bacou-Dalloz a déjà profité en 2006 de l'effet grippe aviaire. Le groupe a réalisé sur la période un chiffre d'affaires consolidé de 737 millions d'euros, contre 686 millions d'euros un an plus tôt, soit une hausse de 7,4%. En Bourse, le titre a bondi de 39,4% en 2006 et affiche un recul de 2,9% sur 2007. (V.G.) (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Leader mondial des équipements de protection individuelle (EPI), Bacou-Dalloz, né de la fusion en novembre 2001 des sociétés Bacou et Christian Dalloz, est un groupe industriel sans équivalent sur son marché. Assurant lui-même la conception et la fabrication de ses produits, il propose une offre complète pour la sécurité de l'homme au travail : la protection de la tête, l'antichute et la protection du corps (gants, vêtements, chaussures). Il est ainsi numéro un mondial de la protection oculaire, de la protection antichute, le numéro deux mondial de la protection auditive et le numéro trois mondial du gant à usage industriel.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le groupe est engagé dans une politique de réduction de sa dette et de son besoin en fonds de roulement, afin de renforcer sa solidité financière et renouer avec la croissance externe. - 2005 a été l'année du retour à la croissance organique. Celle-ci s'est poursuivie en 2006 et est attendue par les analystes en 2007 et en 2008.. -Bacou Dalloz profite des peurs croissantes en matière d'hygiène et de sécurité. -Le groupe a développé et relancé des segments nouveaux (gants protecteurs au x Etats-Unis, par exemple) et a continué d'innover dans les segments déjà dynamiques (dans l'antichute par exemple). - Les efforts de réduction des coûts vont se poursuivre en 2007 avec une prduction dans des pays avec une main d'oeuvre plus bon marché. -Le groupe s'est recentré sur ses produits les plus rentables et va poursuivre ce recentrage. Les analystes parlent de cessions prochaines d'activités non-stratégiques.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe pâtit de l'augmentation des coûts de transport (qui absorbent 4 % de son chiffre d'affaires) et de certaines matières premières, dans le sillage du prix du pétrole. - Le groupe est confronté à la concurrence chinoise sur le bas et le milieu de gamme, pour un quart de son activité.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Bacou-Dalloz évolue sur un marché cyclique, qui dépend de la conjoncture économique et du niveau du taux de chômage, dans la mesure où les augmentations d'effectifs dans les entreprises lui sont favorables. Ainsi, les principaux marchés du groupe : l'industrie, le BTP et les télécommunications, sont à suivre. - Le secteur des équipements de protection individuelle est très morcelé. Bacou Dalloz, en tant que leader mondial, contrôle moins de 10 % d'un marché sur lequel des regroupements sont à prévoir. - Les performances du groupe sont sensibles à la faiblesse du dollar. La moitié des ventes étant facturées dans cette devise.