SANOFI-AVENTIS : Extension de la période de revue du rimonabant aux US

13/02/2007 - 08:59 - Option Finance

(AOF) - Sanofi-aventis a annoncé une extension de la période de revue du dossier rimonabant (contre le diabète de type 2) aux Etats-Unis, de trois mois, jusqu'au 26 Juillet 2007. Le groupe pharmaceutique a annoncé également avoir déposé auprès de la FDA le rapport de l'étude clinique SERENADE, dans le dossier de demande de mise sur le marché. Rimonabant est le premier médicament d'une nouvelle classe d'antagonistes des récepteurs cannabinoïdes de type 1 (CB1) découvert et développé par Sanofi-aventis. SERENADE (Study Evaluating Rimonabant Efficacy in Drug-NAive DiabEtic Patients) est une étude multicentrique, randomisée, en double aveugle, contrôlée par placebo, en groupes parallèles, qui a comparé l'effet de 20 mg de rimonabant une fois par jour à un placebo sur l'amélioration du contrôle de la glycémie, chez des patients atteints de diabète de type 2 non traités et non contrôlés par un régime alimentaire seul, pendant une durée de 6 mois. Sanofi-aventis a annoncé mardi matin des résultats au titre du quatrième trimestre 2006 marqués par un chiffre d'affaires de 7,356 milliards d'euros en hausse de 5% (+8,4% à données comparables) malgré l'impact des réformes des systèmes de santé en France et en Allemagne et le générique du clopidogrel bisulfate aux Etats-Unis. Le résultat opérationnel courant a progressé de 12,5% à 2,272 milliards d'euros, soit 30,9% des ventes, contre 28,8% au quatrième trimestre 2005. Le bénéfice net par action ajusté ressort à 1,02 euro, en baisse de 5,6%, et à 1,01 euro hors éléments particuliers, en recul de 1%. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Numéro trois mondial de la pharmacie, derrière Pfizer et GlaxoSmithKline, Sanofi-Aventis est né du rapprochement du français Sanofi-Synthelabo et du franco-allemand Aventis en 2004. Fort de près de 100 000 collaborateurs dans le monde, le groupe réalise un chiffre d'affaires consolidé de 27 milliards d'euros. Il développe 7 axes thérapeutiques majeurs : cardiovasculaire, thrombose, cancer, diabète, système nerveux central, médecine interne et vaccins.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR l

Les points forts de la valeur

- Le groupe possède 8 médicaments qui réalisent plus d'un milliard d'euros de chiffre d'affaires (blockbusters). - Le portefeuille de produits en développement est important.

Les points faibles de la valeur

- Le brevet du Plavix est menacé par les génériques aux Etats-Unis. L'incertitude sur le maintien de ce brevet sera levée dans le courant de l'année 2007. Le procès autour du Plavix contre le fabricant de générique Apotex débutera fin janvier 2007. - Le lancement de l'Acomplia se fait attendre. La FDA l'a rejeté début février 2006 dans l'indication d'aide au sevrage tabagique. Pour l'autre indication demandée par Sanofi, la lutte contre l'obésité, l'Agence américaine devrait donner sa décision à la fin du premier semestre 2007. - Sanofi-Aventis affiche une présence relativement faible aux Etats-Unis, marché qui concentre la moitié du chiffre d'affaires du secteur. - Comme les autres valeurs du secteur, Sanofi est affecté par le durcissement des politiques de santé qui pèse sur les ventes de médicaments comme en France ou en Allemagne.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- D'une manière générale, les valeurs pharmaceutiques résistent en période de crise, et affichent à long terme des croissances soutenues (seulement 20% de la population mondiale a un accès normal aux médicaments, nombre de maladies ne sont pas encore traitées, et l'espérance de vie s'allonge rapidement). - En outre, les valeurs pharmaceutiques sont sensibles aux évolutions réglementaires et aux décisions des autorités sanitaires (comme la FDA aux Etats-Unis). Plus particulièrement, il faut être attentif au chiffre d'affaires généré par chacun de ses produits et à la durée de vie de leurs brevets, et suivre les résultats des études cliniques pour identifier les médicaments à fort potentiel. - Enfin, le titre présente un intérêt spéculatif, dans la mesure où le pacte d'actionnaires liant L'Oréal (10,5 % du capital) et Total (12,13 % du capital) est arrivé à échéance fin 2004. La cession des parts d'un de ces actionnaires de référence pourrait aussi provoquer un afflux de titres sur le marché.