L'OREAL a réalisé une marge opérationnelle de 16,1% en 2006

15/02/2007 - 08:44 - Option Finance

(AOF) - L'Oréal a publié jeudi matin ses résultats 2006. Le chiffre d'affaires annuel atteint 15,79 milliards d'euros, en croissance de 8,7%, dont une croissance organique de 5,8% (+5,7% hors The Body Shop consolidé à partir du 1er juillet). Sans The Body Shop, le résultat d'exploitation avant pertes et gains de change est en croissance forte de 9,8%. Il atteint 16,5% des ventes contre 15,9% en 2005. En incluant le groupe britannique, ce résultat ressort à 2,596 milliards d'euros, en augmentation de 12,3%. Après pertes et gains de change, il progresse de 12,1% à 2,541 milliards soit 16,1% des ventes. Commentant les résultats annuels, Jean-Paul Agon, Directeur Général, a indiqué : "L'Oréal a réalisé en 2006, une nouvelle et forte croissance de ses résultats. Le succès des innovations produits, la force de nos marques et le rythme soutenu de notre expansion géographique ont permis une nouvelle fois d'améliorer nos positions mondiales. Le résultat d'exploitation a progressé fortement sous l'effet combiné de la stratégie de valorisation des produits et du contrôle rigoureux de tous les coûts. La rentabilité s'est ainsi nettement améliorée pour atteindre 16,1% du chiffre d'affaires. Toutes les divisions et toutes les zones ont contribué de manière homogène à cette progression de notre rentabilité. L'acquisition de The Body Shop, consolidée depuis le 1er juillet 2006, a contribué de manière positive à la croissance des ventes comme à celle des résultats du 2ème semestre. L'ensemble de ces résultats et la dynamique qu'ils expriment nous rendent confiants pour l'année 2007". Le Conseil d'administration a décidé de proposer à l'Assemblée générale du 24 avril 2007, le versement d'un dividende de 1,18 euro par action, en forte augmentation par rapport à 2005. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITES DE LA SOCIETE

L'Oréal, leader mondial des cosmétiques, intervient notamment dans les produits capillaires, les soins pour la peau, la protection solaire, le maquillage, le parfums et les produits de toilette. Dans la branche cosmétiques (98 % du chiffre d'affaires du groupe), les ventes se répartissent entre l'Europe de l'Ouest pour plus de la moitié, l'Amérique du Nord pour un quart d'entre elles et le reste du monde. Cette branche est divisée en quatre divisions : les produits grand public, les produits de luxe vendus en parfumeries, en grands magasins et en boutiques duty free, les produits professionnels, et enfin la cosmétique active, dont le chiffre d'affaires provient des ventes en pharmacies et espaces beautés spécialisés. PDG depuis seize ans, Lindsay Owen-Jones a laissé en avril 2006 les commandes opérationnelles du numéro un mondial des cosmétiques, tout en restant président du conseil d'administration. La direction générale, elle, a été confiée à Jean-Paul Agon, qui a dirigeait L'Oréal USA jusque là. L'Oréal développe Galderma, une activité dermatologique, conjointement avec Nestlé et possède 10,21% de Sanofi Aventis.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Depuis vingt et un ans, l'Oréal affiche une croissance à deux chiffres de son résultat net opérationnel par action. - L'Oréal bénéficie de la forte notoriété attachée à ses marques mondiales. En outre, le leader mondial des cosmétiques dispose d'une expertise marketing et de capacités d'innovation reconnues. L'Oréal s'appuie sur une réelle expertise misant sur la Recherche et le Développement et l'innovation. Le groupe possède 10,21% de Sanofi Aventis. - L'Oréal ne dépend pas d'une zone géographique (il s'est implanté dans les marchés émergeants très vite) ou d'un type de réseau de distribution en particulier, surtout depuis l'acquisition de The Body Shop, ce qui lui confère des qualités défensives. - La structure financière du groupe, très peu endetté, lui laisse une large marge de manoeuvre pour réaliser des opérations de croissance externe. De plus, la participation non stratégique de 10 % dans Sanofi-Aventis constitue une réserve de fonds de plus de 10 milliards d'euros. - Le titre bénéficie d'un important programme de rachat d'actions. - Le vieillissement de la population est favorable à la vente de produits L'Oréal (cosmétiques et dermatologiques). - On a souvent reproché à L'Oréal son manque d'ambition en termes de croissance externe. Le rachat de Body Shop et le discours volontariste de Jean-Paul Agon en matière d'acquisitions semblent aller dans la bonne direction.

Les points faibles de la valeur

- L'atonie de la croissance en Europe et la pression des distributeurs sur les prix pèsent sur la dynamique des ventes du groupe. - L'Oréal, du fait du choix de distributeurs plus traditionnels, touche moins les jeunes. - Les mouvements de concentration dans le secteur, avec notamment la fusion Procter & Gamble - Gillette, entraînent une intensification de la concurrence. L'Oréal ne peut plus miser, en Europe, sur la croissance externe, dans un marché concentré où il détient beaucoup de parts. - L'Oréal connaît de réelles difficultés au JApon,deuxième marché ondial des cosmétiques. - La structure de l'actionnariat du groupe suscite des interrogations à moyen terme. Depuis la fusion de L'Oréal et son holding de contrôle Gesparal en 2004, la famille Bettencourt et Nestlé détiennent respectivement en direct 28,2 % et 27,1 % du capital. S'ils sont liés pour quelques années encore, ils recouvreront à terme leur liberté. - Attention à la volatilité des marchés émergeants.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Le secteur des produits de soin est généralement considéré comme relativement défensif et bénéficie d'une prime par rapport aux autres biens de consommation. - Le groupe est sensible à l'évolution du dollar. Toutefois, pour limiter sa dépendance, L'Oréal a mis en place des stratégies de couverture. - L'Oréal pourrait envisager la cession d'une partie de sa participation de 10 % dans Sanofi-Aventis à partir de 2007.