Gérard Mestrallet, le président de Suez, est également président de Paris Europlace, l'association de promotion de la place financière de Paris. C'est à ce titre qu'il annonce aujourd'hui avoir "pris acte de la décision du Conseil de surveillance d'Euronext du 1er juin de marquer une étape dans la voie possible d'un rapprochement entre Euronext et NYSE Group Inc". Monsieur Mestrallet précise "nous comprenons qu'il s'agit d'un accord de principe, appelé à faire l'objet de discussions ultérieures sur un certain nombre de points. Cet accord et les modalités de sa mise en oeuvre sont subordonnés aux autorisations des Autorités de régulation et devront être soumis, dans quelques mois, aux Assemblées générales qui se prononceront".
Au nom des utilisateurs de la Place de Paris, l'organisation rappelle les attentes, fortes, des différents acteurs dans le cadre de ce projet de rapprochement. Paris Europlace reste ainsi fermement attachée au "maintien, dans la durée, d'un modèle paneuropéen, ouvert et fédératif", mais également au "maintien de l'environnement réglementaire et juridique de chaque marché". L'organisation attend aussi "la mise en place d'un système boursier ouvert et permettant la libre concurrence aux différents niveaux", et "l'organisation d'une gouvernance équilibrée, assurant de manière significative une représentation des Utilisateurs, comme des places financières", et enfin "un système 'users friendly' pour les Utilisateurs de la Place financière de Paris".
Gérard Mestrallet juge que le projet de la Deutsche Boerse, malgré ses amendements, ne respecte pas toutes ces exigences, "notamment en ce qu'elle suggère la concentration des activités de siège à Francfort et le maintien du modèle vertical allemand, pour les activités post-marché, contrairement au souhait d'un système ouvert et concurrentiel".
Pas question non plus de donner un blanc-seing au NYSE, puisque si le projet présente, à ce stade, des éléments séduisants, il soulève également un certain nombre d'interrogations : "en ce qui concerne l'organisation de la liquidité du marché, en ce qui concerne le maintien d'un environnement réglementaire et juridique européen spécifique, dans la durée, pour les entreprises cotées sur Euronext, en ce qui concerne l'équilibre et la pertinence de la gouvernance du dispositif".
Paris Europlace a pris la décision de demander à Henri Lachmann, le président de Schneider, de piloter un groupe de travail "chargé d'évaluer le scénario de rapprochement Euronext/NYSE, ainsi que d'éventuels scénario alternatifs, au regard de la prise en compte des critères fixés par les utilisateurs". Paris Europlace avait mis en place une telle commission confiée à Frank Dangeard pour examiner, en 2005, le projet de rapprochement avec la Bourse de Londres LSE.
L'organisation rappelle avoir pour objectif de développer le rôle de Paris, place financière de premier plan, dans une Europe multipolaire, compétitive et ouverte sur le monde.
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