VINCI dépasse le consensus avec un résultat net 2006 de 1,27 milliard

27/02/2007 - 17:57 - Option Finance

(AOF) - Vinci a réalisé en 2006 un chiffre d'affaires de 26 milliards d'euros en augmentation de 10,7% par rapport à 2005 grâce à la croissance organique des différents métiers. Le résultat net consolidé part du groupe ressort à 1,277 milliards d'euro, en progression de 31% par rapport à celui de 2005 retraité sur des bases comparables. En données réelles, le résultat net 2006 s'établit à 1,27 milliards d'euro, en augmentation de 46%, contre 1,196 milliard d'euros attendu par le consensus. Malgré l'augmentation de capital réalisée en avril 2006, le résultat net par action s'améliore de 24%. La hausse des résultats traduit la progression du résultat opérationnel, conséquence à la fois de la croissance de l'activité et de la bonne tenue des marges dans l'ensemble des métiers. Le résultat intègre, par ailleurs, plusieurs éléments non récurrents (cessions d'actifs non stratégiques tels que les services aéroportuaires) représentant un effet net positif de 95 millions d'euros. Le résultat opérationnel sur activité ressort à 2,669 milliards d'euros, en progression de 13% par rapport à celui de l'exercice 2005. Il est impacté à hauteur de 268 millions d'euros par la charge d'amortissement de l'écart d'évaluation d'ASF affecté aux contrats de concession. Le carnet de commandes des activités de construction se maintient à un très haut niveau à près de 18 milliards d'euros. Dans ce contexte favorable, Vinci dit disposer d'une bonne visibilité sur ses perspectives d'activité et de résultat qui devraient connaître une nouvelle progression en 2007. Le groupe prévoit d'embaucher, en 2007, 12.000 personnes en France en contrat à durée indéterminée. Le Conseil d'administration a décidé de proposer à la prochaine Assemblée Générale des actionnaires d'arrêter le montant du dividende au titre de 2006 à 2,65 euros par action, soit une augmentation de 33% par rapport à l'exercice précédant. Enfin, le Conseil d'administration a approuvé l'acquisition par Vinci de la participation de 17,1% détenue par le groupe Eiffage dans Cofiroute. Cette opération permet à Vinci de porter sa participation au capital de Cofiroute à 82,40%. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Né en 2000 de la fusion de la SGE et de Groupe GTM, Vinci est le numéro un mondial des concessions, de la construction et des services associés. Présent dans plus de cent pays, le groupe est organisé autour de quatre pôles opérationnels: Vinci Concessions, Vinci Energies, Vinci Routes (Eurovia) et Vinci Construction. En décembre 2005, Vinci a été désigné par l'Etat pour la reprise de sa part de 50,4 % dans le groupe d'autoroutes ASF, pour un prix de 50 euros par action. Fort de l'acquisition d'ASF, il table sur un chiffre d'affaires tournant autour de 26 milliards d'euros plutôt que de 25 milliards, et ce malgré la cession des activités de services aéroportuaires dont le chiffre d'affaires s'élevait à 500 millions d'euros. Xavier Huillard, directeur général de Vinci, constate une croissance de 6% des recettes d'ASF et d'Escota et de plus de 7% chez Cofiroute. Vinci Park devrait enregistrer une hausse de 5 à 6%. A la surprise générale, début janvier, François Pinault, via sa holding Artémis, a pris 5,1% du capital de Vinci. S'il s'agit officiellement d'un simple investissement financier amorcé depuis quelques mois.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le groupe a de quoi séduire les investisseurs : avec un capital très éclaté, il a déjà été au cœur de rumeurs de rachat par LBO. - La dynamique du marché de la construction et l'essor des PPP (Partenariats Public Privé) sont autant d'atouts dans les mains du groupe. - Les fondamentaux du groupe sont excellents. L'acquisition d'ASF a renforcé le profil du groupe qui dégage désormais un peu moins des 2/3 de son Ebit et de son cash-flow opérationnel à travers les concessions. - La société dispose d'un portefeuille d'activités très diversifié, qui lui permet de réduire sa sensibilité aux cycles économiques. En outre, les activités de concessions, très fortement renforcées par l'acquisition des ASF, assurent des revenus récurrents. - Dans l'activité Construction, Vinci est très sélectif, privilégiant les marges, c'est-à-dire les contrats rentables, au détriment des volumes. - Le groupe mène une politique active de distribution de dividende et de rachat d'actions.

Les points faibles de la valeur

- Le caractère très morcelé de son actionnariat. En effet, François Pinault avec 5% de participation est devenu l'actionnaire principal du groupe, obtenant ainsi un siége au conseil. - Le groupe n'est pas encore assez implanté dans les pays en forte croissance.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- L'activité Construction de Vinci est notamment sensible à l'évolution du secteur BTP, ainsi qu'à l'évolution des dépenses de l'Etat en matière d'aménagement du territoire, comme l'ensemble du secteur du BTP, ainsi qu'à la conjoncture économique, au niveau des taux d'intérêt (coût du crédit) et au climat (plus ou moins propice aux lancements de chantiers). - Dans le sillage de l'acquisition des ASF, Vinci va lancer d'ici quelques mois une augmentation de capital qui ne devrait pas excéder 30 % du montant total de l'opération (8,9 à 9,1 milliards d'euros).