M6 affiche un chiffre d'affaires 2006 en hausse de 18,8%

05/03/2007 - 18:20 - Option Finance

(AOF) - M6 a enregistré, en 2006, un chiffre d'affaires de 1,283 milliards d'euros ainsi qu'un résultat net part du groupe de 408,5 millions d'euros. Le groupe de médias a enregistré une croissance soutenue de l'ensemble de ses activités en 2006, avec une progression de 18,8% de son chiffre d'affaires consolidé (activités poursuivies), dont +3,9% au titre des recettes publicitaires de la chaîne M6 et +39,4% au titre des autres activités. Le Groupe M6 a ainsi réussi à compenser plus qu'intégralement, dès 2006, la déconsolidation du chiffre d'affaires de TPS comme une activité cédée. Le résultat opérationnel courant des activités poursuivies s'inscrit en légère progression, à 223 millions d'euros contre 221,1 millions d'euros en 2005, après prise en compte d'investissements significatifs dans la grille de programmes de la chaîne M6 (Coupe du Monde de Football) et dans le développement de la TNT, notamment au travers de W9. Le résultat net des activités poursuit s'établit à 152,3 millions d'euros, en hausse de 0,8%. Le résultat net des activités cédées est de 256,8 millions d'euros, comprenant la quote-part de M6 dans résultat de TPS sur les 8 premiers mois de l'exercice et la plus-value nette de cession réalisée à l'occasion de l'apport des titres TPS à Canal+ France.Le résultat net part du Groupe s'élève à 408,5 millions d'euros en 2006 contre 156,2 millions d'euros en 2005. Le communiqué de presse du groupe ajoute: "Confiant dans ses perspectives à moyen terme (...) le Groupe a décidé d'activer un programme de rachat d'actions sur 3 ans, portant sur 10% maximum du nombre total d'actions en circulation, en vue de leur annulation. Le Groupe, soucieux de poursuivre sa stratégie de croissance rentable, se réserve cependant la faculté de privilégier un investissement significatif au cours de la période." (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Créée en 1987, M6 est aujourd'hui la deuxième chaîne des téléspectateurs de moins de 50 ans. Le chiffre d'affaires se réparti à part presques égales entre les revenus publicitaires, et les activités de diversifications. M6 a assis sa présence dans la télévision numérique en rachetant 100% de la chaîne Téva en 2006. La même année, le groupe a lancé les chaînes Paris Première, TF6 et TPS Star en TNT payante. A travers sa filiale M6 Interaction, M6 intervient dans les domaines de l'édition de presse, de presse gratuite, de la coédition et de la distribution de CD, de vidéos, de produits dérivés, et enfin de la production de spectacles. Via M6 Thématiques, le groupe édite en outre plusieurs chaînes payantes qui sont en cours de cession (TPS). Enfin, M6 possède plusieurs sites Internet, a lancé M6 Mobile en 2005 et a acquis Mistergooddeal, acteur de vente à distance. Vivendi Universal, TF1 et M6 ont signé le 6 janvier 2006 un accord visant à rapprocher les activités de télévision payante en France de Groupe Canal+ et de TPS, en 2007, dans un ensemble contrôlé par Vivendi Universal et dont TF1 détiendra 9,9% et M6 5,1%.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- M6 n'est plus seulement la chaîne des jeunes mais une vraie chaîne généraliste. Le groupe fait de gros efforts d'investissements dans les programmes destinés aux adultes. - M6 tente de limiter sa dépendance du marché publicitaire en diversifiant ses sources de revenus. Le chiffre d'affaires des diversifications est équivalent à celui de la publicité. - La structure financière du groupe est saine. - Depuis que Suez a cédé la majeure partie de sa participation dans M6 (ne conservant que 5 %), le flottant s'élève à 45,7 %, un point positif pour les investisseurs. -La chaîne pourra profiter de l'ouverture de la publicité au secteur de la distribution dès 2007. -M6 a su profiter de la montée en puissance des chaînes thématiques et s'est renforcé dans le domaine de la TNT par le biais de W9, Paris Première, TF6...

Les points faibles de la valeur

- M6 n'est présent que dans l'hexagone et manque de revenus internationnaux. -La diversification du groupe peut apparaître comme une dispersion dans une multitude de petites activités. - Les activités de diversifications de M6 sont encore mal valorisées. - La loi française interdit à un actionnaire de détenir plus de 49 % d'un diffuseur hertzien, privant le titre d'un intérêt spéculatif. -L'augmentation du coût de la grille peut absorber la croissance des revenus publicitaires du groupe.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Malgré la diversification de ses sources de revenu, M6, comme ses concurrents, dépend fortement de l'évolution du marché publicitaire, lequel est extrêmement cyclique. Notons que les chaînes françaises vont bénéficier de l'ouverture à la publicité télévisée des secteurs interdits (grande distribution, presse, cinéma), début 2007. - Les baromètres de mesure d'audience (type Médiamétrie) sont des indicateurs intéressants à suivre.