Immobilier : le marché suisse se atterrit-il ?

06/03/2007 - 11:35 - Boursier.com

L'avis du Crédit Suisse...

Les spécialistes du Crédit Suisse envisagent un "atterrissage en douceur" du marché du logement helvétique. La production de nouveaux logements en 2007 devrait atteindre 44.000 unités, renouant avec les chiffres des années 1980. Mais pas de craintes du côté du bureau d'études qui pense que "la robustesse de la conjoncture" permettra d'absorber cette offre supplémentaire. Pas complètement cependant, puisque le Crédit Suisse pense que l'excédent va s'accentuer en cours d'année et faire progresser le taux de vacance à 1,2% maximum, ce qui aura un impact sur les prix. Le recul du nombre de demandes de permis de construire jusqu'à fin 2008 laisse escompter une détente du côté de l'offre. Le marché des surfaces de bureaux, qui a déjà amorcé un tournant l'an dernier avec des taux de vacance en baisse, devrait connaître une progression plus modérée que durant les phases de croissance précédentes, car les surfaces inoccupées restent considérables dans ce segment. Enfin, le marché des surfaces de vente est toujours difficile, avec la poursuite des difficultés du commerce de détail malgré une conjoncture économique favorable, expliquent les spécialistes. "Vu l'augmentation massive des surfaces de vente, les détaillants auront encore plus de peine à rentabiliser leurs locaux par des chiffres de vente suffisamment élevés. Par conséquent, la concurrence à outrance et le mouvement de concentration vont encore s'intensifier dans les sites du commerce de détail", ajoute le Crédit Suisse, ce qui plaide pour une baisse des loyers. "Bien que les portefeuilles des investisseurs privés et institutionnels contiennent de plus en plus de placements immobiliers, cette classe d'actifs y reste globalement sous-représentée. A l'aide de la simulation historique d'un portefeuille de caisse de pension, les économistes du Credit Suisse montrent que la quote-part immobilière optimale se situe entre 15% et 30%. Les qualités de diversification des placements immobiliers et leur structure risque-rendement justifient une telle proportion, indépendamment des variations de la conjoncture. A côté des véhicules de placement suisses, l'immobilier international devrait aussi être pris davantage en compte", conclut le bureau d'études.



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