VALLOUREC : Bolloré quitte le conseil de surveillance

07/03/2007 - 18:47 - Option Finance

(AOF) - Lors de sa réunion du 6 mars 2007 le conseil de surveillance de Vallourec a pris acte de la décision de Vincent Bolloré de mettre fin à son mandat avec effet au 5 mars 2007. Vincent Bolloré avait rejoint le conseil de surveillance en juin 2004 alors que la participation de son groupe au capital de Vallourec s'élevait à plus de 25%. "Le conseil a rendu hommage à la précieuse contribution de Vincent Bolloré à ses travaux, dans une période marquée par le développement de Vallourec et la très forte progression de ses résultats financiers" a indiqué le communiqué. La société Financière de Sainte Marine, filiale du Groupe Bolloré représentée par Thierry Marraud, demeure membre du conseil de surveillance. Le conseil de surveillance a par ailleurs coopté Edward G. Krubasik en remplacement de Wolfgang Leese, Président du directoire de Salzgitter AG qui avait démissionné fin août 2006 suite à la cession par Salzgitter de sa participation dans Vallourec. Edward G. Krubasik, après une longue carrière chez McKinsey, a été pendant près d'une décennie, de 1997 à 2006, membre du Directoire de Siemens. Il est membre du conseil de surveillance de la Dresdner Bank et participe aux travaux de nombreuses organisations notamment comme membre du Conseil allemand pour le Développement durable et comme Vice Président de la Fédération des Industries allemandes (BDI). (AOF)

EN SAVOIR PLUS

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

-Vallourec profite de sa situation de leader mondial dans plusieurs de ses produits. - La diversification des activités du groupe dans cinq débouchés lui permet d'amortir les phases de cycle des marchés qu'il sert. Par ailleurs, il bénéficie d'une répartition géographique équilibrée de ses ventes. - Vallourec peut se prévaloir d'une exposition limitée à la concurrence chinoise. - La situation financière de Vallourec est très saine.

Les points faibles de la valeur

-- Le groupe est pénalisé en cas de repli du dollar. - La hausse du prix des matières premières (ferrailles, fer, coke...) crée une certaine incertitude sur les résultats. - Vallourec est difficile à classer au sein d'un secteur du fait de son activité. Par ailleurs, il n'existe pas de valeurs comparables sur le marché. - Comme toute valeur cyclique, Vallourec n'est pas à l'abri d'un retournement de conjoncture. Le marché mondial des tubes pour l'énergie a, dans le passé, connu de graves excédents de capacités qui amplifiaient la chute des prix en bas de cycle.

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Vallourec est leader mondial de la production de tubes sans soudure en acier et de produits tubulaires spécifiques pour applications industrielles. Le groupe s'adresse ainsi aux secteurs du pétrole et du gaz, de l'énergie électrique, de la chimie et pétrochimie, de l'automobile et de la mécanique, le reliquat provenant d'autres industries. Après avoir racheté l'américain Omsco en 2005, Vallourec a finalisé début 2006 l'acquisition de la société SMFI (Société Matériel de Forage International), afin de renforcer sa position de numéro deux mondial des tubes de forage pour le pétrole et le gaz.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

Avec une division pétrole et gaz qui représente près de la moitié son chiffre d'affaires consolidé, le groupe est particulièrement sensible au prix du baril de pétrole : celui-ci détermine avec un décalage de six mois à un an le niveau d'investissement des compagnies pétrolières dans l'exploration-production, et donc la demande de tubes de forage. Le titre est par conséquent favorisé en cas de prix élevé du baril. - Le 18 décembre 2006, Vallourec a remplacé Publicis dans l'indice CAC 40. Bolloré ne détient plus que 7,5% d'un capital composé de 89,8% de flottant. Le titre Vallourec bénéficie donc d'un caractère spéculatif.