Le groupe EADS, grâce à ses activités de défense, est parvenu à maintenir son résultat net au-dessus de l'équilibre en 2006. Côté Airbus en revanche, le tableau est moins brillant. Le chiffre d'affaires de l'avionneur reste cependant en forte croissance, de 14%, à 25,19 Milliards d'Euros. On le sait, les problèmes sont à venir et non actuels, puisque le carnet regorge de commandes. En revanche le résultat d'exploitation (Ebit) est en pertes de 572 ME, après un bénéfice de 2,307 MdsE un an avant. Les prises de commandes ont reculé de 32% par rapport à l'année record 2005, pour atteindre 53,37 MdsE chez Airbus.
Sur le seul quatrième trimestre, Airbus a réalisé un chiffre d'affaires de 6,62 MdsE, en hausse de 8%, pour une perte d'Ebit de 1,722 MdE (453 ME de bénéfice un an avant sur le trimestre).
L'impact financier de l'A380 s'établit à -2,5 MdsE, dont 1,2 MdE au titre de coûts extraordinaires et de contrats déficitaires, -0,8 MdE relatifs à des compensations qui devaient être comptabilisées sur d'autres exercices et -0,5 MdE de charges non annoncées précédemment, largement liées à la perte de valeur d'actifs de l'A380 cargo et aux coûts de production hors série. Les charges liées à l'A350 (-0,5 MdE), l'augmentation des frais de R&D et les couvertures en dollars, moins attrayantes, constituent d'autres facteurs importants de la perte. L'Ebit comprend en outre une provision de 352 ME au titre d'imprévus liés à l'A400M, afin de couvrir le risque et les problèmes techniques de la charge de travail d'Airbus. Toutefois les autres divisions prévoient une contribution positive de l'A400M, conduisant à une reprise de la provision au niveau du groupe.
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