Les déboires industriels d'Airbus ont de nombreuses conséquences, on l'a vu hier. Les agences de notation ont elles aussi refait leurs comptes, et aboutissent à la conclusion que les annonces intervenues depuis avant-hier fragilisent le profil financier d'EADS. Standard & Poor's et Fitch ont ainsi dégradé de "Neutre" à "Négative" la perspective de la notation crédit du géant européen, tout en confirmant leurs notes actuelles ("A" long terme chez les deux agences).
Rappelons qu'Airbus a fait état d'un retard de 6 à 7 mois pour la production du très gros porteur A380. La bourse a eu une réaction violente, elle qui était déjà échaudée par les déboires du programme A350 et l'obsolescence de l'A340. Le titre a plongé de 26,5% à 18,73 euros à la clôture. Un programme industriel d'une telle ampleur n'arrive pas à son terme sans heurts. Le décalage annoncé par Airbus n'est somme toute pas très conséquent au regard de la durée de vie et de l'avancée que représente l'appareil, mais le groupe toulousain paie également une communication médiocre sur le dossier et une accumulation de problèmes depuis quelques mois.
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