Un prix plus élevé et davantage de transferts de technologies ! Telles seraient les nouvelles conditions posées par Pékin à Arcelor-Mittal, qui souhaite acquérir un peu plus de 38% du capital du groupe sidérurgique chinois Laiwu.
Selon le journal chinois 'China Business Journal', l'offre initiale d'Arcelor-Mittal a été rejetée par la Commission nationale de développement et des réformes chinoises. Des responsables de Laiwu et d'Arcelor ont toutefois affirmé à la presse que les négociations se poursuivaient, sur de nouvelles bases concernant le prix et les transferts de technologies.
Début 2006, Arcelor avait été autorisé à prendre cette participation pour 2,1 Mds de yuans (environ 260 M$), mais depuis son rachat par Mittal Steel, le dossier est resté au point mort...
Les autorités centrales de Pékin, qui entendent conserver la maîtrise d'un secteur crucial, appelé à se consolider rapidement, préfèrent favoriser l'émergence de grands groupes sidérurgiques chinois. D'où les difficultés du leader mondial, Arcelor-Mittal, à s'implanter de manière significative dans ce pays, à la fois premier producteur et premier consommateur d'acier du monde.
Le seul actif du groupe en Chine reste à ce jour une participation dans Hunan Valin Steel Tube & Wire, qui a été diluée de 36,7% en 2005 à 29,5% actuellement, à l'issue d'opérations financières (Mittal a fait savoir qu'il souhaitait remonter à 33,3% du capital à la faveur d'une émission d'actions prévue prochainement).
La semaine dernière, Pékin a rejeté le projet du groupe d'entrer au capital d'un autre sidérurgiste, Baotou Iron and Steel, en lui reprochant de vouloir prendre une participation trop importante (jusqu'à 49%). Et sur le dossier Laiwu, la nouvelle date-butoir est désormais fixée au 30 juin (contre fin 2006 précédemment), avec la possiblité de la reporter encore ... jusqu'au 30 septembre prochain.
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