MICHELIN a émis pour plus de 600 millions d'euros d'océanes

16/03/2007 - 14:24 - Option Finance

(AOF) - Michelin a annoncé le succès de son émission d'océanes zéro-coupon à échéance premier janvier 2017, lancé le 13 mars. La valeur nominale unitaire des obligations a été fixée à 103,82 euros. Elle fait ressortir une prime d'émission de 40% par rapport au cours de référence de l'action Michelin de 74,1588 euros. Le montant nominal de l'emprunt est de 610.000.016,28 euros (5.875.554 obligations) susceptible d'être porté à 699.999.913,16 euros (6.742.438 obligations) en cas d'exercice en totalité de l'option de surallocation. Les obligations donneront droit à l'attribution d'actions Michelin nouvelles ou existantes, à raison d'une action pour une obligation, sous réserve d'éventuels ajustements ultérieurs. Les obligations ne porteront pas intérêt (obligations zéro-coupon) et seront remboursées (sauf amortissement anticipé) le premier janvier 2017 à un prix égal à 139,57 euros soit environ 134,43% de leur valeur nominale, correspondant à un taux de rendement actuariel annuel brut de 3,07%. "Le produit de l'émission sera utilisé pour financer les besoins généraux de l'entreprise", a indiqué Michelin dans un communiqué. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

MOTS CLES DE L'ARTICLE

Oceane

Les obligations convertibles en actions nouvelles ou existantes permettent à leur émetteur d'échanger les obligations contre des actions préexistantes. Les Océane ont généralement un taux inférieur à celui d'une obligation classique, puisque le porteur peut bénéficier de l'avantage de la conversion, et par ailleurs, elles évitent à l'émetteur le risque de dilution du capital.

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Numéro deux mondial du pneu, derrière le japonais Bridgestone, Michelin occupe des positions de premier plan (20% des parts du marché mondial) sur tous les marchés des pneumatiques (automobiles, utilitaires, poids lourds, motos, mais aussi engins agricoles ou du BTP, ou encore métros ou avions). Il est également présent dans la distribution (Euromaster) et dans l'édition (cartes routières, guides touristiques et gastronomiques). Enfin, le groupe a lancé une gamme d'accessoires automobiles. Le groupe emploie 125000 personnes sur les cinq continents. Le groupe réalise 49 % de ses ventes en Europe, 36 % en Amérique du Nord et 15% dans le reste du monde où il enregistre une croissance de 8% par an en moyenne.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le groupe axe sa stratégie sur l'innovation technologique et le haut de gamme. Michelin, inventeur de la structure radiale, dispose dans ce domaine d'une réputation inégalée, renforcée par un palmarès sportif éblouissant, et d'un leadership produit incontesté. -L'avance technologique du groupe, nptamment dans les pneux professionnels permet à Michelin de détenir des primes de 10 à 20% dans ses prix de vente. De plus, il est le seul groupe à proposer des pneus poids lourds extra-larges ou des pneus de génie civil de très grande taille, segments très lucratifs. -Le plan de réduction de la structure des coûts étalé de 2006 à 2010 va permettre à Michelin d'accroître l'efficience de ses investissements, sa rentabilité et sa génération de cashflows. - Le contenu technologique du produit pneu s'étoffe de plus en plus, avec l'apparition des systèmes de surveillance de pression et des aides à la stabilité prenant en compte le profil et l'état du pneumatique. - De plus, grâce à une stratégie multimarque (Uniroyal, Kléber, BFGoodrich etc.) le groupe est à même de répondre à l'ensemble des segments du marché. - Michelin dispose d'un certain pouvoir de fixation des prix qui lui permet de compenser la hausse des prix des matières premières en passant des hausses de tarifs. - Michelin n'est pas un équipementier traditionnel, puisque le marché du remplacement représente 70 % de ses ventes en volume. Il subit donc beaucoup moins la cyclicité des marchés automobiles.

Les points faibles de la valeur

- En première monte, les constructeurs exercent une forte pression sur leurs fournisseurs. - Le groupe a des engagements significatifs en matière de retraites. - La volatilité des coûts de production reste problématique, avec la montée du prix des matières premières, notamment celui de la gomme naturelle. - Michelin possède une structure des coûts défavorables et moins efficace que celle de ses consurrents. Néanmois, le plan de reduction des coûts qu'il a mis en place va, à terme, atténuer cette faiblesse. - La baisse du dollar pèse sur les comptes de Michelin.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Sachant qu'un pneumatique est composé à 58 % de produits dérivés du pétrole (caoutchouc synthétique), l'évolution du prix du baril conditionne partiellement les marges de la société clermontoise. -L'évolution du dollar est à suivre avec attention. -L'entrée de nouveaux concurrents sur le marché mass market très sensible au prix est à surveiller, notampment du côté de l'Asie.