INGENICO a renoué avec la rentabilité en 2006

21/03/2007 - 08:52 - Option Finance

(AOF) - Ingenico a publié un résultat net 2006 de 16 millions d'euros contre une perte de 40,1 millions d'euros en 2005. Le résultat opérationnel courant est ressorti à 33,1 millions d'euros, représentant 6,5% du chiffre d'affaires, la société a dépassé son engagement d'atteindre un minimum de 5% de profitabilité sur l'année 2006. Ingenico a expliqué que cette amélioration de près de 304% par rapport à 2005 provient pour l'essentiel de la croissance des ventes (+17,5% à 506,2 millions), de l'amélioration du taux de marge brute et de l'effet de levier lié à la maîtrise des coûts d'exploitation. Le consensus Reuters visait un bénéfice net de 20,6 millions et un résultat opérationnel courant de 33,7 millions. Le désendettement du groupe sur l'exercice s'est élevé à 30,5 millions d'euros. Il a permis de ramener la dette nette de 63,5 millions l'an dernier à 33,1 millions au 31 décembre 2006. Désormais le rapport dette nette sur fonds propres s'établit à 0,22 contre 0,62 au 31 décembre 2005. Sur l'exercice, la société attend une nouvelle amélioration de sa profitabilité, et forte de sa technologie et des nombreux succès commerciaux à venir, la société aborde ce nouvel exercice avec sérénité. En terme d'activité, le premier trimestre retrouvera la saisonnalité habituelle de l'industrie tandis que le second trimestre présentera des ventes en forte croissance. Le second semestre devrait également être en croissance importante par rapport au premier semestre. Compte tenu du retour à la profitabilité, le Conseil d'Administration proposera à l'Assemblée Générale du 10 mai prochain la reprise du versement d'un dividende. Le montant n'a pas été précisé. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Ingenico a été l'inventeur, il y a une vingtaine d'années, du premier terminal monétique. Depuis le groupe conçoit et vend des terminaux de paiement, ainsi que les logiciels indispensables à leur fonctionnement. Il est ainsi devenu le leader mondial des systèmes de transactions financières, avec une part de marché de près de 25 % en 2005. Par zone géographique, le chiffre d'affaires du groupe se répartit principalement entre l'Europe (39 %), l'Amérique du Nord (35 %), l'Asie-Pacifique (11 %) et l'Amérique du Sud (12 %), Moyen-Orient - Afrique (3 %).

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Ingenico profite de son statut de leader mondial et d'une gamme complète de produits. - Le marché américain, où Ingenico réalise le tiers de son chiffre d'affaires, présente un fort potentiel de croissance, en raison du passage à la carte à puce dans cette région. - Le groupe est par ailleurs présent sur d'autres marchés à fort potentiel, comme la Chine ou le Japon. - La poursuite de la migration vers la nouvelle norme de carte à puce EMV (Europay MasterCard Visa) mais aussi avec la forte croissance de secteurs émergents, comme le commerce mobile sécurisé et l'identité électronique devraient soutenir la croissance du groupe. - Ingenico a fusionné fin 2006 avec Moneyline afin de créer le leader européen de la monétique intégrée.

Les points faibles de la valeur

- Après avoir renoué avec la croissance en 2004, Ingenico doit désormais s'attaquer au redressement de ses marges dans un contexte de marché plus porteur. - Ingenico a cumulé 58 millions d'euros de pertes entre 2002 et 2005. Un retour aux bénéfices est attendu en 2006. - A terme, les opérateurs télécoms, qui souhaitent faire du téléphone portable un moyen de paiement, pourraient représenter une menace pour le groupe.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Pour redresser la situation, la nouvelle direction met en place depuis la fin de l'été 2005 une lourde restructuration qui se traduira notamment par des fermetures de sites, une réduction de la gamme et des licenciements. Elle compte également se recentrer sur son métier de base avec la cession d'actifs. L'objectif est de retrouver un niveau de croissance organique de plus de 10% et de redresser la marge opérationnelle à 5% en 2006, 9% en 2007. - Si Ingenico veut atteindre 40 % de part de marché en 2009, il devra réaliser des acquisitions. - Si le marché américain est porteur dans le domaine des terminaux de paiement, l'exposition du groupe à cette zone lui confère une sensibilité au dollar.