La Fed, banque centrale américaine, a décidé hier soir, au terme de la réunion de son Comité de politique monétaire, de laisser le taux des fonds fédéraux inchangé à 5,25%. Un sixième statu quo consécutif largement anticipé par les marchés, alors que les vigies de la première économie mondiale pour la Fed restent préoccupées par les risques concernant l'inflation et ceux relatifs à la croissance américaine.
La Fed a expliqué hier que les indicateurs récents ont été mitigés et que "l'ajustement" du secteur immobilier "est en cours". Néanmoins, l'économie américaine "devrait probablement continuer son expansion à un rythme modéré" au cours des prochains trimestres, estime la Fed. Les lectures récentes concernant l'inflation (considérée hors alimentation et énergie) ont été "quelque peu élevées". Les pressions inflationnistes devraient se modérer avec le temps selon la banque centrale, même si le haut niveau de l'utilisation des ressources est susceptible de soutenir ces pressions. Dans ces conditions, la Fed a expliqué que sa principale préoccupation reste le risque que l'inflation ne parvienne pas à se modérer comme prévu. Les ajustements futurs de politique monétaire de la Fed dépendront de l'évolution des perspectives d'inflation et de croissance économique.
Plusieurs spécialistes ont vu dans ce discours une inflexion par rapport à ce que le patron de la banque centrale, Ben Bernanke, préconisait jusque-là. Oh, pas grand-chose, mais on sait que chaque tournure de phrase est interprétée avec soin. Quoi qu'il en soit, certains observateurs pensent désormais que la Fed pourrait baisser ses taux à l'issue de sa réunion de juin prochain, si le besoin s'en faisait sentir pour l'économie américaine et si bien sûr l'inflation ne constitue pas un sujet trop préoccupant.
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