(AOF) - Selon la presse néerlandaise, ING Groep souhaite prendre part au mouvement de consolidation du secteur bancaire européen. L'établissement aurait mandaté JP Morgan et Goldman Sachs pour mettre au point des scénarios de fusion avec une banque de la région du Benelux. Fortis, KBC et Dexia apparaissent comme les partenaires les plus probables. Des déclarations qui interviennent quelques jours après l'annonce de discussions entre Barclays et ABN Amro. En Bourse, ING gagne 2,72% à 32,15 euros, Fortis 3,60% à 33,41 euros, KBC 3,43% à 92,65 euros et Dexia 3,55% à 22,43 euros. Le quotidien économique "Het Financieele Dagblad" explique dans son édition du jour qu'ING cherche lui-même à s'adosser à un partenaire du Benelux (Belgique , Pays-Bas et Luxembourg) et a, à cette fin, mandaté les banques d'affaires JP Morgan et Goldman Sachs pour l'y aider. "Nous ne nous sentons pas obligés de nous embarquer dans de grandes acquisitions, mais s'il y a consolidation nous y participerons", a déclaré un porte-parole du bancassureur néerlandais. Parmi les différents scénarios évoqués, un rapprochement avec Dexia, Fortis ou encore KBC semble être privilégié. Le porte-parole s'est cependant refusé à tout commentaire sur les groupes cités dans l'article qu'ils soient une cible potentielle ou conseiller. Le groupe néerlandais vaut 70 milliards d'euros en capitalisation boursière et est de taille pour reprendre ces banques dont certaines pourraient rapidement se retrouver forcées à céder des activités ou à fusionner par des fonds d'investissement spéculatifs, précise le journal. Cette annonce ne surprend finalement pas tellement les investisseurs puisque depuis plusieurs jours, ces derniers anticipent une reprise de la consolidation du secteur financier du Benelux, comme le montre l'évolution des cours de plusieurs titres. En effet, depuis lundi et l'annonce d'un possible rapprochement entre ABN Amro et Barclays, la valeur ING s'est appréciée de plus de 6%. Lundi, le titre Dexia avait flambé de près de 7%, Fortis et KBC grimpant respectivement de plus de 7% et plus de 6% depuis le début de la semaine. Si Dexia et Fortis se sont pour le moment abstenus de tout commentaire, Le belge KBC a en revanche réaffirmé son désir de conserver son indépendance. (C.F)