Eiffage reste activement traité en bourse, en hausse de 12,9% à 96,24 Euros ce jeudi, dans un marché actif qui représente 1,5% du capital négocié. Le plus gros ordre est passé à 9H52 pour 20.699 actions, soit un montant de 2,05 ME.
La valeur a coté 100 Euros tout rond un peu avant 10H00 ce matin, avant de se rétracter sur un démenti du principal actionnaire du groupe, l'espagnol Sacyr, que certains verraient bien lancer une offre sur le groupe BTP...
Le dossier dispose malgré tout, toujours, d'une dimension spéculative, l'espagnol Sacyr Vallehermoso pointant juste sous le seuil légal des 33,33% dont le franchissement l'obligerait à lancer une OPA.
Au siège d'Eiffage, on ne commente pas les mouvements de marché, alors que certains investisseurs spéculent donc toujours malgré les démentis sur des cessions de titres Repsol par Sacyr qui pourraient ainsi servir à lancer une offre sur le groupe tricolore...
Parmi les brokers, au-delà de la dimension spéculative, certains analystes soulignent que, fondamentalement, le dossier mérite mieux que son traitement boursier qui valorise le titre 16 fois les profits attendus 2007.
Eiffage a dégagé un résultat opérationnel courant 2006 de 963 Millions d'Euros, contre 419 ME en 2005, et un résultat net de 377 ME contre 302 ME en 2005.
Le portefeuille de concessions en exploitation du groupe a connu une transformation profonde avec l'acquisition d'APRR, conjuguée à la cession d'Eiffage Parking en février 2006 et à l'accord sur la cession de la participation ancienne dans Cofiroute signé en février 2007. La consolidation d'APRR sur un peu plus de dix mois a apporté 482 ME de résultat opérationnel courant et 17 ME de résultat net en part du Groupe. Le viaduc de Millau a aussi apporté 18 ME au résultat opérationnel courant et 3 ME au bénéfice net. L'endettement net du groupe avec recours sur Eiffage a été ramené à 146 ME, soit une réduction rapide de 181 ME sur l'année, ce qui représente 7,9% des fonds propres consolidés. La direction rappelle à ce sujet pour rassurer un peu plus les analystes que cette dette prend en compte, à hauteur de 360 ME, le financement du viaduc de Millau qui a vocation à être porté directement par la CEVM dans le cadre de la prise de participation à venir de la Caisse des Dépôts. En attendant, il sera proposé à l'Assemblée Générale de fixer le dividende à 1 Euro, en augmentation de 33%, compte tenu de la division par deux du nominal de chaque action. Ce dividende sera mis en paiement le 27 avril...
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