(AOF) - L'électricien italien Enel et le groupe de BTP espagnol Acciona, les deux principaux actionnaires d'Endesa, prépareraient une offre commune pour contrer celle de l'allemand E.ON. Selon la presse espagnole, leur offre se situerait entre 40 et 42 euros contre 38,75 euros pour E.ON. L'italien a cependant précisé qu'il ne lancerait pas cette offre si l'OPA de l'allemand qui se termine le 29 mars remporte 50% au moins d'Endesa. Jeudi soir, la CNMV a suspendue la cotation de l'électricien espagnol. Tout est bon pour empêcher l'allemand E.ON de faire main basse sur l'électricien espagnol Endesa. Enel et Acciona ont confirmé ce matin les informations de presse faisant état du lancement d'une offre conjointe sur Endesa. Les deux groupes ont déclaré être en négociations, mais qu'aucun accord n'avait encore été conclu. Enel détient 24,98% du capital d'Endesa et le groupe de BTP Acciona, 21%. Enel a cependant précisé dans un communiqué que ce projet d'offre commune serait mis en oeuvre dans l'hypothèse où E.ON, qui a lancé une offre officielle sur Endesa, n'obtiendrait pas 50% de sa cible à l'issue de l'OPA. Selon la presse espagnole, l'offre serait comprise entre 40 et 42 euros l'action. E.ON propose lui 38,75 euros par action, soit un total de 41 milliards d'euros. Son offre sera close jeudi 29 mars. Jeudi soir, l'autorité des marchés financiers espagnols a décidé de suspendre la cotation d'Endesa dans l'attente d'une clarification des intentions de ses deux principaux actionnaires. Démarré fin 2005, la bataille pour la prise de contrôle de l'électricien espagnol est un vrai feuilleton. Wulf Bernotat, le président du directoire, refuse de s'avouer vaincu malgré la récente montée d'Enel au capital de l'espagnol. L'allemand reste persuadé de pouvoir réussir son OPA à 38,75 euros par action. Rappelons qu'à la surprise générale, le 28 février dernier, Enel a fait l'acquisition de 9,99% du capital d'Endesa au prix de 39 euros par titre et s'est assuré une option afin de porter sa participation à 22%. (C.F)