Le Crédit Agricole n'a aucune raison de surenchérir sur la banque grecque Emporiki Bank. C'est le message délivré dans un journal grec par le directeur du développement international de la banque française. "Nous n'avons aucune raison de payer un prix trop élevé pour Emporiki Bank, qui est déjà chère (...) comparé à d'autres banques grecques", a déclaré Jean-Frédéric de Leusse au quotidien 'Kathimerini'.
Jeudi dernier, Bank of Cyprus avait contrecarré les projets du Crédit Agricole en lançant une surenchère de 3,78 MdsE, un montant supérieur de 22% aux 3,1 MdsE offerts par la banque française le 13 juin. Toutefois, l'offre de la banque chypriote est constituée en partie de titres, alors que celle du Crédit agricole (qui détient déjà 9% du capital d'Emporiki) est entièrement en cash, un argument qui plaide en faveur du français.
"Je veux vous rappeler que l'un des critères de la privatisation d'Emporiki est que les offres soient en cash. Les actionnaires d'Emporiki doivent choisir entre du cash, des actions ou une éventuelle troisième solution", a estimé Jean-Frederic De Leusse.
Selon les analystes, l'Etat grec, qui détient 40% du capital d'Emporiki, continue de favoriser l'offre française. Mais il pourrait bien profiter des circonstances pour obtenir un meilleur prix : en effet, un responsable du ministère des Finances a indiqué ce week-end qu'il préférerait que le Crédit Agricole relève son offre sur Emporiki, pour contrecarrer celle de Bank of Cyprus ...
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