(AOF) - La Commission européenne a décidé de poursuivre l'Espagne devant la Cour de justice européenne en raison des manoeuvres mises en place par son gouvernement afin d'interférer dans le rachat de l'électricien espagnol Endesa par l'allemand E.ON. Au même moment, l'italien Enel, qui souhaite lancer une contre offre sur Endesa en association avec Acciona, a demandé à l'autorité de marché espagnole d'abroger le délai d'attente de six mois. La Commission européenne a décidé d'assigner, pour la seconde fois, les autorités espagnoles devant la Cour européenne de Justice (CEJ), pour avoir fait obstacle au rachat d'Endesa par le géant allemand E.ON. Le gouvernement espagnol n'ayant pas encore retiré les conditions illégales qu'il a imposées à cette fusion, la Commission européenne a décidé de porter l'affaire devant la CEJ, explique l'Exécutif européen dans un communiqué. Une procédure lancée par la commissaire à la Concurrence, Neelie Kroes. Cette décision n'a pas empêché Enel de déclarer qu'il espérait pouvoir lancer une offre commune avec Acciona avant six mois. "Nous demandons à la CNMV de supprimer ce délai de six mois. C'est sa responsabilité et notre droit", clame l'italien. Cela ressemble a une tentative désespérée afin de conter l'allemand. E.ON vient en effet de voir valider par la CNMV l'accord passé avec Caja de Madrid pour la reprise de sa participation de 9,9%.