Fusion-acquisitions et accords de licence sont un thème essentiel pour le secteur biotechnologique. 2006 ne fait pas exception, observe Credit Suisse, avec encore récemment l'accord entre Novartis/Intercell et l'acquisition de CAT par AstraZeneca ou encore celle de Neutec par Novartis encore.
Entre biotechs et big pharmas, les rapprochements répondent à des objectifs complémentaires, explique le bureau d'études.
Pour un groupe pharmaceutique, acquérir les droits d'un produit permet d'étoffer son offre de molécules, d'accéder à de nouvelles technologies, d'assurer une partie de sa croissance future (pour faire face à des expirations de brevets par exemple) voire de doper ses résultats à plus brève échéance et enfin d'employer un excédent de trésorerie.
De telles opérations sont le plus souvent recherchées par les biotechs dans la mesure où elles apportent : une crédibilité produit ou marché, une récompense en espèces sonnantes et trébuchantes pour des années d'efforts de recherche, un soutien en vue de boucler des études de phases finales et de monter le dossier, très complexe, de mise sur le marché avec une voie d'accès au marché toute tracée. Le problème étant souvent celui de la taille critique pour les petites sociétés, en termes de la force de vente ou de puissance de feu financière plus généralement. Pour y remédier les biotechs peuvent aussi envisager de fusionner entre elles.
Dans tous les cas, les deals se font en général à l'amiable du fait de l'importance du capital humain ; la matière grise qui représente souvent l'essentiel des ressources d'une biotech. Une opération réussie réclame l'adhésion des deux parties.
Si à l'échelon mondial la majorité des opérations se font aux Etats-Unis, les dernières annonces démontrent qu'il existe un potentiel en matières de fusions et acquisitions au Royaume-Uni. Avec des primes conséquentes, l'offre d'AstraZeneca sur Cambridge Antibody Technology s'est faite à 67% de plus que la dernière clôture du titre, celle de Novartis sur Neutex à 109% de plus !
En outre, le rythme des fusions-acquisitions pourrait s'accélérer si les conditions de marché découragent les introductions en bourse.
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