Le dernier rapport de PricewaterhouseCoopers sur les introductions en bourse (IPO) montre que Londres a continué de dominer les marchés européens en 2006, avec une part de marché de 45%, à la fois en termes de valeur et de volume. Il montre également que pour la seconde année consécutive, les places européennes ont levé plus de capitaux que les marchés américains et sont restées devant les marchés des capitaux chinois qui se développent rapidement, et dont la valeur totale des émissions s'est accrue de 172%.
La tendance à la hausse observée en 2005 s'est poursuivie l'année dernière avec un nombre d'IPO à travers l'Europe qui a augmenté de 9% (653 opérations), et une valeur totale des émissions qui s'est accrue de 27% (à 65,39 Milliards d'Euros. L'Europe est aussi une destination prisée en ce qui concerne les IPO internationales, avec un quart des capitaux levés qui proviennent de ces sociétés, en dépit d'une baisse de 6% de leur nombre total.
Londres a drainé 297 IPO pour 29,74 MdsE (contre 354 IPO pour 18,59 MdsE en 2005), loin devant Euronext et ses 116 opérations pour 12,42 MdsE (64 IPO pour 16,32 MdsE en 2005). La Deutsche Boerse complète le trio avec 84 opérations pour 6,97 MdsE. Londres a représenté 5 des 10 premières opérations par la taille, dont la plus grosse de l'année (le russe Rosneft, 5,2 MdsE). Euronext a accueilli la seconde plus grosse entrée en bourse européenne avec Natixis (4,22 MdsE).
Thierry Charron, associé responsable du Capital Markets Group Paris au sein du cabinet PricewaterhouseCoopers, explique "2006 est une nouvelle année réussie pour les IPO européennes, qui a vu émerger des tendances intéressantes. Tout d'abord, les 'Global Depository Receipts' (GDR) sont devenus un moyen très répandu de lever des fonds d'un montant important auprès d'investisseurs institutionnels à Londres. Les cinq plus importantes IPO internationales en Europe ont toutes été des GDR sur le principal marché de Londres, représentant plus de 40% de la valeur totale des IPO. Elles ont été particulièrement prisées par les compagnies russes, indiennes, coréennes ou du Kazakhstan. Par ailleurs, la taille des sociétés procédant à un IPO a évolué. En 2006, il s'agit davantage de sociétés de taille plus importante dont les activités sont bien établies. Ceci a eu pour conséquence d'accroître la valeur d'émission moyenne".
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