Les grandes manoeuvres continuent dans le secteur de la défense. Dernière rumeur en date, le retour du scénario passant par un possible mariage entre Thales et Safran. Selon 'Le Figaro' du jour, Francis Mer, président du conseil de Surveillance de Safran, et Denis Ranque, PDG de Thales, auraient récemment évoqué 'sans tabou' une possible fusion entre les deux groupes d'aéronautique et de défense.
Selon une source proche du dossier citée par le quotidien, Francis Mer et Denis Ranque "sont tous les deux X- Mines, ils s'entendent bien, ils se connaissent bien. Ils discutent volontiers. Il est clair qu'ils pourraient faire des choses ensemble", sans a priori.
Le scénario de fusion n'a cependant pas encore été évoqué au niveau des états majors, tempère 'Le Figaro', en précisant que l'Etat, actionnaire des deux groupes, aura son mot à dire dans cette affaire, qui ne pourra de toutes façons se dénouer qu'après la présidentielle.
En 2002, Denis Ranque avait déjà proposé une fusion au patron de la Snecma, Jean-Paul Béchat, mais le patron du motoriste d'avions avait alors préféré se rapprocher de Sagem pour former Safran.
Trois ans plus tard, ce mariage n'a pas porté ses fruits, provoquant une guerre des chefs à la tête du nouvel ensemble et le départ forcé de M. Béchat. Selon 'Le Figaro', Francis Mer aurait sélectionné deux noms pour le remplacer, dont celui de Jean-Yves Gilet, actuel responsable de la branche Inox d'Arcelor-Mittal.
Avec le départ effectif de Jean-Paul Béchat, prévu le 2 septembre prochain, la nouvelle direction sera libre de choisir de nouvelles options stratégiques pour Safran, qui a besoin de partenaires pour atteindre la taille critique dans certains de ses métiers.
De son côté, Thales, qui vient de sceller son rachat de 25% du capital de la DCN et de boucler la reprise des actifs d'Alcatel dans le spatial, le transport et la sécurité, ne cache pas ses ambitions en matière d'acquisitions.
(c) Boursier.com - Les informations rédigées par la rédaction de Boursier.com sont réalisés à partir des meilleures sources, même si la société Boursier.com ne peut en garantir l'exhaustivité ni la fiabilité. Ces contenus n'ont aucune valeur contractuelle et ne constituent en aucun cas une offre de vente ou une sollicitation d'achat de valeurs mobilières ou d'instruments financiers. La responsabilité de la société Boursier.com et/ou de ses dirigeants et salariés ne saurait être engagée en cas d'erreur, d'omission ou d'investissement inopportun.