MICHELIN ferme son usine de Mogadore aux Etats-Unis

12/04/2007 - 18:47 - Option Finance

(AOF) - La filiale Nord américaine de Michelin a annoncé le transfert de ses capacités de production de son usine de fabrication de pneumatiques de Mogadore, dans l'Etat de l'Ohio vers son usine BFGoodrich de Tuscaloosa, en Alabama. Le transfert de production commencera en juillet et s'achèvera fin octobre 2007, date à laquelle toute production aura cessé sur le site de Mogadore. Cette usine emploie aujourd'hui environ 70 salariés et produit de petites séries de pneus spéciaux dont des pneus de compétition et des pneus pour terrains rocheux. L'ensemble des salariés concernés se verra proposer des indemnités de licenciement et une aide au reclassement. Ce transfert de la production permettra au groupe de tirer parti des flux d'approvisionnement et des synergies entre les deux unités. L'usine de Tuscaloosa compte aujourd'hui environ 1 275 salariés et produit des pneumatiques pour véhicules de tourisme et camionnettes à la marque BFGoodrich. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Numéro deux mondial du pneu derrière le japonais Bridgestone, Michelin occupe des positions de premier plan (20% des parts du marché mondial) sur tous les marchés des pneumatiques (automobiles, utilitaires, poids lourds, motos, mais aussi engins agricoles ou du BTP, ou encore métros ou avions). Il est également présent dans la distribution (Euromaster) et dans l'édition (cartes routières, guides touristiques et gastronomiques). Enfin, le groupe a lancé une gamme d'accessoires automobiles. Michelin emploie 125000 personnes sur les cinq continents. Le groupe réalise 49% de ses ventes en Europe, 36% en Amérique du Nord et 15% dans le reste du monde.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Grâce à une stratégie multimarque (Uniroyal, Kléber, BFGoodrich.), Michelin est à même de répondre à l'ensemble des segments du marché. - Le groupe axe sa stratégie autour de l'innovation technologique et du haut de gamme qui lui permettent de dégager des marges supérieures. De plus, Michelin est le seul groupe à proposer des pneus poids lourds extra-larges ou des pneus de génie civil de très grande taille, segments très lucratifs. -Le plan de réduction des coûts étalé de 2006 à 2010 va permettre à Michelin d'accroître l'efficience de ses investissements, sa rentabilité et sa génération de cash-flow. Ces efforts de restructuration ont été rendus nécessaires par l'augmentation du prix des matières premières, et notamment du caoutchouc. Michelin contre également ces difficultés grâce à son pouvoir de fixation des prix. - Le marché du remplacement représente 70% des ventes en volume de Michelin. Le groupe subit donc beaucoup moins que d'autres la cyclicité des marchés automobiles.

Les points faibles de la valeur

- En première monte, les constructeurs exercent une forte pression sur leurs fournisseurs. - Le groupe a des engagements significatifs en matière de retraites. - La volatilité des coûts de production reste problématique, avec la montée du prix des matières premières, notamment celui de la gomme naturelle. - Michelin possède une structure des coûts défavorables et moins efficace que celle de ses concurrents. Néanmoins, le plan de réduction des coûts qu'il a mis en place va, à terme, atténuer cette faiblesse. - La baisse du dollar pèse sur les comptes de Michelin.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Sachant qu'un pneumatique est composé à 58 % de produits dérivés du pétrole (caoutchouc synthétique), l'évolution du prix du baril conditionne partiellement les marges de la société clermontoise. -L'évolution du dollar est à suivre avec attention. -L'entrée de nouveaux concurrents sur le marché "mass market" très sensible au prix est à surveiller, notamment du côté de l'Asie.