L'avenir stratégique de Valeo continue de faire couler de l'encre. Le PDG de l'équipementier automobile, Thierry Morin, s'explique ce matin dans un entretien publié dans 'Les Echos'. A l'approche de l'Assemblée générale du 21 mai, il révèle que le fonds Pardus (actionnaire à 12,3% de Valeo), qui militait jusqu'ici pour un rachat de l'équipementier américain Visteon, aurait renoncé à ce projet.
"Il semblerait que (le rachat de Visteon) ne soit pas une bonne idée puisque même Pardus vient d'en changer (...). Mon impression n'est pas celle d'avoir un ennemi. J'ai le sentiment que Pardus se rallie plutôt à notre stratégie", consistant à faire des achats ciblés par métiers plutôt que de grandes opérations à haut risque.
Thierry Morin confirme étudier des propositions d'achat faites par plusieurs fonds d'investissement, bien qu'aucune offre ferme n'ait encore été déposée. Ces approches "nous paraissent extrêmement sérieuses - je n'ai pas dit qu'elles déboucheraient pour autant -, mais elles émanent de gens motivés, prêts à investir", a indiqué le dirigeant.
Il a précisé qu'il ne souhaitait pas retirer Valeo de la Bourse, où le groupe est très ancré, en cas d'arrivée d'un nouvel actionnaire majoritaire.
Thierry Morin défend son projet de réorganiser les actifs de Valeo, en cédant pour 2 MdsE de chiffre d'affaires d'ici à 2009, tout en réalisant des acquisitions ciblées pour un montant équivalent.
Dans ce cadre, le PDG confirme qu'il est intéressé par certains actifs de l'américain Visteon, mais aussi de la filiale de Siemens, VDO, actuellement mise en vente. "Il n'est pas question que Valeo puisse prétendre à la totalité de l'entreprise", mais "dans un deuxième temps et avec un partenaire - comme un fonds ou au autre acteur intéressé par certaines parties de Siemens VDO -, Valeo participerait très volontiers à ce sujet".
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