SCHNEIDER ELECTRIC relève sa prévision de croissance organique

19/04/2007 - 08:24 - Option Finance

(AOF) - Le chiffre d'affaires de Schneider Electric a atteint 3,893 milliards d'euros au premier trimestre, en croissance 22,4%. La croissance organique a atteint un nouveau record : +13,7%. " Le début d'année est marqué par une croissance particulièrement forte dans les activités de gestion de l'énergie, de services ainsi que dans les projets et solutions ", a expliqué le groupe. Les acquisitions - principalement APC consolidé depuis le 15 février 2007, mais aussi IBS, Merten et GET acquises en 2006 - ont apporté une contribution significative de 412 millions d'euros (+12,9%) aux ventes. L'effet de change est défavorable, de 118 millions d'euros (-4,2%), en raison d'une nouvelle dépréciation du dollar par rapport à l'euro. Schneider Electric a souligné que le trimestre a bénéficié d'un rythme de croissance particulièrement soutenu en Europe, +14,6% en organique, grâce notamment au succès confirmé des nouvelles activités (gestion de l'énergie, services, ultra terminal). En Amérique du Nord, la croissance a retrouvé un niveau plus élevé, +9,3% en organique, concrétisant la bonne tendance des commandes fin 2006 et l'effet des hausses de prix de vente. Les pays émergents ont affiché à nouveau des performances remarquables, avec une croissance de 19% en moyenne. "Dans les conditions économiques actuelles, Schneider Electric anticipe pour 2007 une croissance organique de son chiffre d'affaires de +8%, supérieure à l'objectif révisé de son programme d'entreprise new", a déclaré Jean-Pascal Tricoire, Président du Directoire de Schneider Electric. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

MOTS CLES DE L'ARTICLE

Croissance interne ou externe

Croissance organique (interne), croissance externe La croissance est dite interne (ou organique) si elle résulte du développement de l'activité propre de l'entreprise. Quant à la croissance externe, elle résulte d'un changement de périmètre de la société par acquisition ou rapprochement avec des sociétés concurrentes ou complémentaires qui permettent d'augmenter le volume d'activité.

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Issu du rachat des fonderies du Creusot par la famille Schneider, au XIXe siècle, Schneider Electric est l'un des plus anciens fleurons industriels français. De nos jours, le groupe s'est spécialisé dans la production et la vente d'équipements pour la distribution électrique moyenne et basse tension et les automatismes industriels (contrôle industriel, automates et éléments de motion). Présent dans 130 pays, Schneider Electric emploie plus de 84000 personnes. Annoncée début janvier 2006, la succession de Schneider Electric sera effective en mai. Le PDG sortant, Henri Lachmann, cède les rênes à Jean-Pascal Tricoire, et met en place une structure duale avec conseil de surveillance et directoire.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Schneider Electric s'appuie sur ses relations étroites avec les distributeurs, les équipementiers et ses grands clients pour proposer une gamme large et intégrée, et développer des solutions de pointe, adaptées aux standards locaux. - Fort d'une situation financière saine, le groupe dispose en outre d'une très bonne capacité à maintenir ses marges même en période difficile et à dégager régulièrement du cash. - La cyclicité des résultats est atténuée par la diversité de l'offre du groupe. - Le programme NEW2 vise à faire progresser la marge d'exploitation en réduisant les coûts logistiques et informatiques et en rapprochant les zones de production des zones de croissance. - Schneider jouit de l'une des meilleures expositions du secteur aux marchés émergents (Chine, Asie, Europe de l'Est).

Les points faibles de la valeur

- La baisse du dollar face à l'euro et la hausse des prix des matières premières est pénalisante. - Certains analystes craignent que Schneider ne se lance dans des acquisitions coûteuses. D'ailleurs, le groupe a annoncé en octobre 2006 le rachat de l'américain APC pour 6,1 milliards de dollars, un montant jugé élevé par la communauté financière. Schneider se fixe toutefois un objectif de retour sur capitaux engagés de 3 ans pour chacune de ses acquisitions. - Une baisse du cours de l'action pourrait fragiliser le groupe face à une tentative d'OPA à bon compte sur son capital.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Les principaux marchés de Schneider Electric sont l'Amérique du Nord et l'Europe. La conjoncture économique de ces régions influence donc l'évolution du titre. - On s'intéressera également aux tendances à long terme de l'industrie et les investissements de production d'électricité. Le potentiel de l'automatisation, dans l'industrie comme à la maison (domotique), semble prometteur. - La question d'une éventuelle diversification du groupe se pose dans la mesure où sur son métier actuel, Schneider Electric ne peut guère effectuer de grands achats pour des raisons de concurrence.