Renault et Nissan au chevet du premier constructeur automobile mondial, l'Américain General Motors ? La rumeur, qui fait grand bruit depuis vendredi, s'est précisée pendant le week-end : on parle désormais d'un partenariat industriel, voire d'une prise de participation de 20% de Renault et de Nissan dans le capital de GM, qui traverse une grave crise financière.
L'affaire n'en est encore qu'au stade préliminaire, mais le projet sera étudié dès ce lundi par le Conseil d'administration de Renault, selon la presse du jour. La proposition émane, non pas de General Motors, mais de son principal actionnaire, le milliardaire américain Kirk Kerkorian. Avec près de 10% du capital de GM, ce dernier estime qu'une grande alliance avec Renault-Nissan pourrait sortir le constructeur américain de l'ornière.
Si les trois groupes décidaient d'aller de l'avant, il s'agirait d'un énorme défi à relever pour Carlos Ghosn, le patron de Renault, qui avait réussi l'exploit, il y a quelques année de redresser le japonais Nissan, alors très mal en point... Un partenariat à trois serait la plus importante alliance automobile du monde, et pourrait générer des synergies de coûts, à travers des achats et des développements de véhicules en commun.
Reste à savoir si les administrateurs de Renault-Nissan et leurs actionnaires vont soutenir une opération qui apparaît à haut risque, General Motors (dont l'action a bondi de 8,5% vendredi sous le coup de la rumeur Renault-Nissan) n'en n'étant qu'au début d'une profonde restructuration.
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