FRANCE TELECOM : Ventes et MBO supérieures aux attentes

26/04/2007 - 08:46 - Option Finance

(AOF) - France Télécom a publié un chiffre d'affaires de 12,844 milliards d'euros, en progression de 1,8%, à comparer avec un consensus Reuters de 12,78 milliards d'euros. L'opérateur a dégagé une marge brute opérationnelle (MBO) de 4,657 milliards, en hausse de 2%. Elle représente 36,3% du chiffre d'affaires, en augmentation de 0,1 point à base comparable. Le consensus visait seulement 4,594 milliards d'euros. France Télécom a souligné que ces résultats confortent ses objectifs financiers pour 2007. Le groupe vise une génération de cash-flow organique de 6,8 milliards d'euros, niveau ajusté de la cession de PagesJaunes Groupe intervenue fin 2006. Dans un contexte global de légère croissance sur les marchés du groupe, cet objectif repose sur une quasi-stabilisation du taux de Marge Brute Opérationnelle grâce à l'accentuation du programme de réduction et d'optimisation des coûts en cours et sur le maintien du taux d'investissement au niveau de 2006. L'objectif de ratio de dette nette sur Marge Brute Opérationnelle inférieur à 2 est maintenu pour fin 2008. Le niveau de dividende proposé par le Conseil d'Administration du 5 mars 2007 pour approbation en Assemblée Générale Mixte du 21 mai 2007 est de 1,2 euro par action, en augmentation de 20% par rapport à l'année 2005. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

France Télécom est le premier français opérateur de télécommunications, mais également l'un des principaux en Europe. Le groupe est présent en particulier en Espagne, en Pologne et au Royaume-Uni. France Télécom se décline désormais sous la forme des divisions " Home " (le marché des particuliers), " Personal " (le mobile), et " Enterprise " (le marché des entreprises). Ces trois grandes familles de services sont développées et commercialisées sous la marque Orange. France Télécom a cédé son activité Annuaires, PagesJaunes, en 2006.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- France Télécom génère de très importants cash flows qui lui permettent de verser un dividende élevé. - France Télécom bénéficie encore d'une position dominante sur le marché de la téléphonie fixe. - Sa position sur le créneau de l'ADSL, particulièrement porteur et sa capacité d'innovation sont des atouts. Le haut débit, sous toutes ses formes, paraît ainsi à même d'enrayer le déclin de la téléphonie fixe. La Livebox, qui permet de se connecter sans fil à l'Internet haut débit, mais offre également des services de téléphonie sur Internet et de télévision numérique, rencontre un franc succès. - En 2006, France Télécom a maintenu ses parts de marché dans le haut débit, conservé son revenu mensuel moyen et n'a perdu que quelques lignes dans la voix. - Le plan NEXT, s'il est mené jusqu'à son terme, diminuera les frais fixes de l'opérateur par la suppression de 22000 emplois bruts. Une réduction nécessaire au rééquilibrage de la pyramide des âges. -Si une fusion pan-européenne avec un acteur comme Deutsche Telecom semble peu probable, l'opérateur s'oriente vers des coopérations avec les autres groupes européens, comme le partage de réseaux avec Vodafone en Espagne.

Les points faibles de la valeur

- L'un des défis de l'opérateur pour les années à venir consistera à limiter le recul de son taux de marge brute opérationnelle. - Dans un contexte de déréglementation, la concurrence est de plus en plus rude dans le domaine de la téléphonie fixe, sur lequel les tarifs ne cessent de baisser ainsi que le nombre d'abonnés. - L'endettement toujours élevé limite la marge de manoeuvre de l'opérateur. - Le développement de la voix sur IP via l'ADSL constitue une menace pour l'activité traditionnelle de France Télécom. Le câble et le Très Haut Débit, encore peu développés constituent des segments dans lesquels France Télécom devra également investir. - Equant, qui se fond désormais dans le pôle Entreprise, est en difficulté : avertissement sur les résultats, trésorerie en forte baisse, net recul du taux de succès dans les appels d'offres.... - Le retour à la croissance externe de France Télécom, qui par le passé a coût fort cher à l'opérateur historique, fait naître des craintes chez les investisseurs. Ces inquiétudes se sont notamment manifestées, en 2005, à l'occasion de l'acquisition de 80% de l'opérateur mobile Amena en Espagne pour 6,4 milliards d'euros et de la tentative sur l'intégrateur de réseaux Telindus. - France Télécom reste un acteur de petite dimension dans le marché mobile et DSL aux Pays-Bas : l'opérateur devra soit sortir de ce marché soit s'y renforcer. Au niveau européen, plus largement, France Télécom doit revoir son positionnement et sa stratégie.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Régulièrement épinglé par ses concurrents qui l'accusent d'abuser de sa position de monopole, le titre France Télécom réagit aux décisions de l'Arcep (ex-ART) et du Conseil de la concurrence. - Encore fortement endetté, le groupe est sensible à l'évolution des taux d'intérêt.