VINCI enregistre un CA en hausse de 16,7% au premier trimestre

02/05/2007 - 18:14 - Option Finance

(AOF) - Le chiffre d'affaires consolidé de Vinci s'est élevé à 6,106 milliards d'euros au 1er trimestre 2007, en augmentation pro-forma de 16,7% par rapport au 1er trimestre 2006. L'augmentation du chiffre d'affaires s'établit à 26,3% en données réelles prenant en compte ASF et Escota à compter seulement de leur prise de contrôle par Vinci le 10 mars 2006. Cette performance est essentiellement imputable à la croissance organique des métiers du Groupe. " Elle confirme la bonne tendance constatée à la fin de l'exercice précédent et concerne tant la France que l'international", affirme le communiqué du groupe. En France, le chiffre d'affaires a affiché une hausse de 16,3% à 4,2 milliards d'euros. A l'international, le chiffre d'affaires, en augmentation de 17,7%, atteint 1,9 milliard d'euros, soit 31,3% du chiffre d'affaires total. Cette évolution traduit notamment le haut niveau d'activité des implantations hors de France de VinciConstruction. Au 31 mars 2007, le carnet de commandes du groupe s'établit à plus de 19 milliards d'euros. En hausse de 8,3% sur le trimestre et de plus de 10% sur 12 mois, il représente 10,6 mois d'activité moyenne des métiers concernés (construction, routes, services à l'énergie). "La forte augmentation du chiffre d'affaires au premier trimestre 2007 et le maintien à un très haut niveau du carnet de commandes permettent d'envisager une révision à la hausse des objectifs de croissance de l'activité du groupe Vinci en 2007", affirme le groupe. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Né en 2000 de la fusion de la SGE et de Groupe GTM, Vinci est le numéro un mondial des concessions, de la construction et des services associés. Présent dans plus de cent pays, le groupe est organisé autour de quatre pôles opérationnels: Vinci Concessions, Vinci Energies, Vinci Routes (Eurovia) et Vinci Construction. En décembre 2005, Vinci a été désigné par l'Etat pour la reprise de sa part de 50,4 % dans le groupe d'autoroutes ASF, pour un prix de 50 euros par action. Fort de l'acquisition d'ASF, il table sur un chiffre d'affaires tournant autour de 26 milliards d'euros plutôt que de 25 milliards, et ce malgré la cession des activités de services aéroportuaires dont le chiffre d'affaires s'élevait à 500 millions d'euros. Xavier Huillard, directeur général de Vinci, constate une croissance de 6% des recettes d'ASF et d'Escota et de plus de 7% chez Cofiroute. Vinci Park devrait enregistrer une hausse de 5 à 6%. A la surprise générale, début janvier, François Pinault, via sa holding Artémis, a pris 5,1% du capital de Vinci. S'il s'agit officiellement d'un simple investissement financier amorcé depuis quelques mois.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le groupe a de quoi séduire les investisseurs : avec un capital très éclaté, il a déjà été au cœur de rumeurs de rachat par LBO. - La dynamique du marché de la construction et l'essor des PPP (Partenariats Public Privé) sont autant d'atouts dans les mains du groupe. - Les fondamentaux du groupe sont excellents. L'acquisition d'ASF a renforcé le profil du groupe qui dégage désormais un peu moins des 2/3 de son Ebit et de son cash-flow opérationnel à travers les concessions. - La société dispose d'un portefeuille d'activités très diversifié, qui lui permet de réduire sa sensibilité aux cycles économiques. En outre, les activités de concessions, très fortement renforcées par l'acquisition des ASF, assurent des revenus récurrents. - Dans l'activité Construction, Vinci est très sélectif, privilégiant les marges, c'est-à-dire les contrats rentables, au détriment des volumes. - Le groupe mène une politique active de distribution de dividende et de rachat d'actions.

Les points faibles de la valeur

- Le caractère très morcelé de son actionnariat. En effet, François Pinault avec 5% de participation est devenu l'actionnaire principal du groupe, obtenant ainsi un siége au conseil. - Le groupe n'est pas encore assez implanté dans les pays en forte croissance.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- L'activité Construction de Vinci est notamment sensible à l'évolution du secteur BTP, ainsi qu'à l'évolution des dépenses de l'Etat en matière d'aménagement du territoire, comme l'ensemble du secteur du BTP, ainsi qu'à la conjoncture économique, au niveau des taux d'intérêt (coût du crédit) et au climat (plus ou moins propice aux lancements de chantiers). - Dans le sillage de l'acquisition des ASF, Vinci va lancer d'ici quelques mois une augmentation de capital qui ne devrait pas excéder 30 % du montant total de l'opération (8,9 à 9,1 milliards d'euros).