5 - Inokatsu et Spartan, deux acquisitions stratégiques pour Cybergun

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Inokatsu, le maître de la réplique d'armes haut-de-gamme

Avec la société taïwanaise Inokatsu, Cybergun rajoute un nouveau joyau à sa couronne, et s'adjoint par là même les talents de son inspirateur et créateur, Maître Domanic Inokatsu. « On peut s'amuser à noter que le jour de l'annonce de l'acquisition d'Inokatsu par Cybergun, VolksWagen annonçait celle du designer Italdesign Giugiaro », se plaît à souligner Jérôme Marsac, le patron de Cybergun. Et la comparaison semble fondée tant est grande la réputation du Taiwanais. Inokatsu est le leader reconnu des produits d'Airsoft très haut de gamme, les prix de vente de ses répliques d'armes s'étageant entre 1.000 et 4.000 dollars. Qui pour acheter ces bijoux de précision et de finition ? « Les gamers fous, explique Jérôme Marsac, ceux que l'on appelle aussi aux Etats-Unis les skirmishers. Les plus gros acheteurs se trouvent dans le Sud-Est Asiatique. » Bien qu'onéreux, les produits d'Inokatsu s'arrachent souvent comme des petits pains. Pour le 100e anniversaire du Colt 1911, le Taïwanais propose à sa clientèle, en série limitée de 1.000 exemplaires, la première réplique 100 % stainless steel de ce pistolet « historique ». Fin mai, à six mois de la sortie, plus de la moitié de ces pièces, bien que vendues 900 dollars l'unité, étaient déjà pré-réservées. Au-delà du prestige que lui confère cette acquisition, Cybergun fait d'une pierre deux coups. Le groupe s'installe dans le haut de gamme avec un fabricant de grande notoriété et il atténue l'un de ses points faibles : son exposition insuffisante au marché asiatique.

Spartan, moins sexy mais tout aussi stratégique

Le californien Spartan Imports intervient dans le domaine moins glamour mais tout aussi stratégique de la distribution. Cette société américaine de 11 personnes qui a réalisé 5 millions de dollars de chiffre d'affaires en 2009 est un grossiste de la cote Ouest des Etats-Unis, spécialisé dans les accessoires d'Aisoft haut de gamme, tels que les canons spéciaux, les chargeurs performants, les organes de visée, les scopes, qui s'adaptent aux répliques les plus chères des fabricants les plus connus. Pour Jérôme Marsac, l'acquisition de Spartan donne à son groupe un accès plus facile aux revendeurs spécialisés de la Californie et de la cote Ouest des Etats-Unis que le groupe jusqu'alors servait à partir de Minneapolis. Le PDG de Cybergun met aussi en exergue les compétences de l'équipe de Spartan : « C'est une équipe très qualifiée ; et, pour nous, il s'agit d'un atout significatif, car dans nos métiers les gens se forment sur le tas. Il n'existe pas d'écoles d'ingénieurs ou de commerciaux en Air Soft Gun. Il faut donc trouver des gens passionnés, connaisseurs et les motiver pour qu'ils donnent le meilleur d'eux-mêmes.» Une motivation qui passe en l'occurrence par une montée au capital de Cybergun des managers de Spartan à hauteur de 5 % environ. Pour Jérôme Marsac, Spartan présente également l'inestimable avantage d'être à l'intersection entre Occident et Extrême-Orient. Et pas uniquement géographiquement. « Cette entreprise est la quintessence de ce que produit de mieux la mondialisation. Peter Ho, le PDG de Spartan, et ses collaborateurs sont de double culture,. Ils sont américains d'origine taïwanaise. Ils sont emblématiques du type de talents sur lesquels nous devons nous appuyer pour développer de nouveaux marchés tout en continuant à faire fructifier les anciens. »

De nouvelles acquisitions en vue pour Cybergun dans la zone dollar

Cybergun n'en a pas d'ailleurs fini avec la croissance externe. De nouvelles acquisitions sont à attendre, le groupe étudiant pour l'heure plusieurs dossiers qui pourraient aboutir à des annonces au 2 nd semestre se contente évasivement de répondre un sourire gourmand aux lèvres : « dans la zone dollar ».

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