La crise de la dette souveraine en zone euro a « joué un rôle majeur » au cours du mois de décembre, selon Lukas Daalder, stratégiste chez Robeco. A l'origine d'une progression des rendements obligataires, elle aurait en outre entraîné un recul des marchés actions espagnol (-13,5 %) et italien (-10,5 %). D'après Lukas Daalder, le secteur bancaire a été le plus touché. Cependant, le stratégiste considère que le probleme reste local. Partant, les investisseurs ayant opté pour une stratégie internationale ne devraient être que peu affectés.
« Comparé à un troisième trimestre faible, l'économie américaine a montré de nouveaux signes de reprise au quatrième trimestre 2010 », commente Lukas Daalder. « Les chiffres du marché du travail sont une fois encore décevants, mais la plupart des autres données telles que la confiance des producteurs et les ventes au détail indiquent que l'économie se porte un peu mieux. Il est à noter cependant que ces chiffres confirment la direction prise vers une croissance modérée. Les plus grands challenges pour l'économie américaine seront le marché immobilier et la façon dont le gouvernement a l'intention de gérer son déficit. »
Lukas Daalder remarque par ailleurs que « ces derniers mois, les tensions en Europe ne se sont pas limitées aux marchés financiers mais sont également apparues dans les économies sous-jacentes. L'Allemagne se situe du côté positif du spectre. Mois après mois, les données relatives à la confiance des producteurs et au marché du travail ont été surprenantes, et le chômage est désormais plus faible qu'en 2007. De l'autre côté du spectre se trouvent les pays du sud (et l'Irlande) qui publient des chiffres surtout décevants. Strictement parlant, le fait que l'économie allemande (la plus grande d'Europe) se porte bien devrait être un facteur positif, mais en fait cela indique que les problèmes de la zone euro sont de nature structurelle. »
« Même si l'économie japonaise s'est affaiblie une fois de plus le mois dernier, le Nikkei a connu une forte hausse de 8% », souligne le stratégiste de Robeco. « Cet optimiste est principalement dû à la dépréciation du yen japonais, qui a ravivé l'espoir que le secteur des exportations continuera de bien se porter dans les prochains mois. Avec une dette qui représente plus de 200% du PIB et une population de plus en plus vieillissante, le Japon ne nous donne pas de raison d'être positifs. »
Lukas Dalder, de chez Robeco, ajoute qu' «en regardant les données les plus récentes publiées par les pays émergents, la conclusion générale serait que nous avons évolué vers un scénario de croissance plus forte, et donc d'une inflation également plus élevée. Dans la plupart des marchés, les autorités y répondent par une augmentation des taux. Cependant, à l'image de la crise de la zone euro, cette question semble cette fois être locale et elle n'a pas attiré l'attention des marchés financiers internationaux.
Enfin, le stratégiste note que « ces derniers mois, les rendements obligataires ont augmenté partout dans le monde. Les principales raisons de cette hausse sont les inquiétudes quant à une hausse de l'inflation et la prise de conscience que, au bout du compte, quelqu'un devra payer le prix des politiques de relance. Cependant, d'un point de vue historique, les rendements des obligations internationales sont toujours très faibles. »
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