Nanobiotix, les nanotechnologies contre le cancer

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Dans « Portrait d'entreprise », Vincent Bezault, rédacteur en chef de Sicavonline interviewe chaque semaine sur France Bleue 107.1 un chef d'entreprise sur son parcours, sa vision de l'entrepreneuriat, et son projet d'entreprise. Retrouvez les podcasts et les versions écrites des interviews.

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4 juin 2011 (2:35)

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Nanobiotix, présidé et co-fondé en 2003 par Laurent Lévy, est un spécialiste des nanotechnologies, qui sont devenues omniprésentes dans notre quotidien. « Les nanotechnologies, on en trouve partout aujourd'hui : dans les pneus, les dentifrices, les crèmes solaires, mais aussi dans les téléphones portables », constate Laurent Lévy, qui définit les nanotechnologies comme « la fabrication, la compréhension et l'utilisation de tout petits objets pour ces diverses applications nouvelles. » Et pour ceux qui ne parviendraient pas à visualiser la dimension d'un nano-objet, le président de Nanobiotix précise que « si on saisit un cheveu dans sa largeur et qu'on le coupe un millier de fois, on obtient quelque chose qui se rapproche d'une nanotaille. » Avec Nanobiotix, Laurent Lévy souhaite utiliser les nanotechnolgies afin d'améliorer le traitement du cancer. « « Nous essayons de changer un peu la donne dans la lutte contre le cancer en prenant un angle relativement simple qui est celui du traitement local. On sait que si on arrive à avoir un traitement local efficace du cancer, on peut augmenter les chances de guérison des patients, voire donner une meilleure chance d'efficacité aux traitements qui vont suivre. » Et le traitement local par excellence, outre la chirurgie, est la radiothérapie, appliquée à 60 % des personnes souffrant d'un cancer. Or, cette solution présente des inconvénients, d'après le président de Nanobiotix. « Le problème principal est que pour irradier une tumeur, il faut passer par des tissus sains, donc on créé potentiellement des dommages collatéraux. » Pour tenter de pallier ce risque, Nanobiotix a conçu « des nanoparticules que l'on met dans une tumeur et qui sont équipées pour pouvoir absorber fortement les rayons X et donc augmenter la dose à l'intérieur de la tumeur et accroître l'efficacité de la radiothérapie. » Toutefois, cette solution ne sera pas disponible tout de suite. Nanobiotix a encore deux étapes importantes à franchir. Premièrement, la société doit « trouver un partenaire industriel avec lequel [elle] va pouvoir déployer [son] pipeline et en développer le plein potentiel », explique Laurent Lévy. Le remède de Nanobiotix doit également être testé chez l'être humain, ce qui devrait être possible d'ici trois à cinq ans, selon le co-fondateur de l'entreprise.

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