Le FMI prévoit une croissance minimale pour les pays développés

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Pays avancés : une croissance « anémique »

Le FMI rend un verdict sans équivoque sur l'état de santé des pays développés : « Le PIB réel des pays avancés connaîtrait une expansion anémique d'environ 1¿ % en 2011 et 2 % en 2012, grâce au relâchement des forces qui ont temporairement freiné l'activité pendant la plus grande partie du deuxième trimestre de 2011, » écrit Olivier Blanchard, Conseiller économique du Fonds Monétaire International. Mais il ajoute que ces prévisions sont sujettes à caution : « Cela suppose toutefois que les dirigeants européens endiguent la crise qui sévit à la périphérie de la zone euro, que les décideurs américains trouvent le bon équilibre entre le soutien de l'économie et le rééquilibrage des finances publiques à moyen terme et que la volatilité des marchés financiers mondiaux ne s'empire pas. »

De nombreux défis à relever

Une tâche qui semble herculéenne, au vu de l'incohérence et de l'attentisme dont ont fait preuve les politiques tout au long de l'été. S'ils continuent sur cette voie, un « regain de tension pourrait miner les marchés et établissements financiers dans les pays avancés, qui restent inhabituellement vulnérables. Les cours des matières premières ainsi que les flux commerciaux et financiers mondiaux diminueraient sans doute nettement, ce qui grèverait la croissance des pays émergents et en développement. » Tel un épouvantail, le FMI brandit le scénario de ce qui se passerait si les politiques aux Etats-Unis et en Europe campaient sur leurs positions : « la zone euro et les États-Unis pourraient replonger dans la récession, l'activité se situant en 2012 près de 3 points au-dessous des projections des Perspectives de l'économie mondiale. Les autres pays subiraient aussi des dommages considérables. » Aussi le message du FMI est-il clair : « Il est nécessaire que les principaux pays avancés (...) renforcent leurs politiques économiques pour promouvoir le rééquilibrage [entre demande privée et demande publique] et se prémunir contre les nombreux aléas défavorables. Il importe de calibrer les mesures pour tenir compte de l'évolution du contexte mondial, notamment de la baisse de la production potentielle dans beaucoup des pays avancés, (...) de la vulnérabilité inhabituelle des secteurs financiers, du niveau élevé des déficits publics et de la plus grande différenciation des risques de crédit souverain parmi les pays avancés. »

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