Les prix de l'immobilier entament leur cinquième mois de baisse consécutive à Paris et en Ile-de-France. D'après le dernier baromètre de MeilleursAgents.com, les prix ont reculé de - 0,7 % à Paris entre le 1er novembre et le 1er décembre. Au total, les prix des logements parisiens accusent une baisse de - 2,1% en moyenne depuis le 1er janvier 2013 et de -5,7% depuis le plus haut de juin 2011. Malgré ce repli, le prix moyen du m² parisien se maintient à un niveau élevé (8 155€) mais commence à céder du terrain. L'écart entre l'arrondissement le plus cher (VII° 13 036€) et le moins cher (XIX° 6 300€) est cependant encore très important. MeilleursAgents estime que « les baisses prévisibles des prochains mois pourraient ramener le prix moyen en dessous de la barre symbolique des 8 000€ et contribuer à débloquer un verrou psychologique important dans la tête des vendeurs. »
En outre, pour la première fois depuis plusieurs mois, les petites surfaces (1 et 2 pièces) voient leur prix baisser plus fortement que la moyenne (-1,1%). Pour Sébastien de Lafond « l'encadrement des loyers, les mesures fiscales passées et les perspectives à venir, découragent les plus téméraires des investisseurs pour qui lisibilité, prévisibilité et stabilité fiscales sont des préalables indispensables. Cette baisse des prix des petites surfaces (1 et 2 pièces) devraient permettre à de jeunes ménages de réaliser leur première acquisition dans d'assez bonnes conditions. « Ces primo-accédants viennent progressivement réamorcer la pompe de l'achat - revente qui est le moteur principal du marché. L'effet ne se verra pas avant plusieurs années, mais présage d'une nouvelle dynamique à venir » selon le réseau immobilier.
D'autant qu'à ce repli des prix immobiliers s'ajoute des taux d'emprunt toujours extrêmement favorables aux acheteurs. Taux bas et baisses des prix devraient encourager les acheteurs. Mais dans les conditions actuelles, ces derniers sont trop peu nombreux pour relancer l'activité. Ils restent aussi très prudents et peinent à s'engager craignant de manquer la belle affaire hypothétique alors qu'ils peuvent dès aujourd'hui acheter des biens de qualité à des prix très raisonnables en particulier pour se loger. Les vendeurs quant à eux deviennent plus réceptifs à la nécessité d'ajuster des prix pour rencontrer la demande même si certains surestiment toujours leur bien.
Malgré cet espoir de voir les primo-accédants revenir sur le marché parisien, le tableau dressé par Sébastien de Lafond demeure sombre. « La reprise du marché reste essentiellement conditionnée à l'évolution de la psychologie des acheteurs. Au final, l'année 2013 est conforme à notre scénario. À Paris les prix auront baissé de -2 à -3% sur l'année et d'environ -6% par rapport au plus haut de juin 2011. Tant que la demande n'excède pas l'offre, les prix resteront orientés à la baisse mais sans chute brutale prévisible dans les prochains mois,» conclut Sébastien de Lafond.
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