Démarrage poussif pour les uns, erreurs de communication pour les autres, le PEA PME, qui a fêté ses trois mois d'existence le 5 juin dernier, ne connaît pas le succès qu'on lui avait promis. D'après l'Observatoire PEA-PME mis en place par Arkeon Finance, la collecte démarre extrêmement lentement.
Comparé à l'estimation initiale de collecte attendue par l'association PME Finance, entre 4,5 Mds € et 7,5 Mds€ sur 3 ans, Arkeon Finance constate que l'objectif n'est rempli qu'à 3% ou 4%, chiffrant la collecte à 250 M€. Pour expliquer ce démarrage difficile du PEA-PME, Arkeon Finance met en avant les difficultés à déterminer l'éligibilité des sociétés et le peu de promotion réalisée autour du produit, en particulier par les grands réseaux. De plus, de nombreux particuliers auraient anticipé la création du PEA PME et augmenté la quote-part de leur patrimoine allouée à cette classe d'actif via leur PEA classique, leur comptes-titres ou leurs contrats d'assurance-vie. Aussi, « Aujourd'hui, seuls les titulaires de comptes PEA au plafond sont motivés à ouvrir un compte PEA PME. En effet, quasiment tous les investissements spécifiques au PEA PME peuvent être réalisés dans un compte PEA. » ajoute Arkeon Finance. Les mauvaises nouvelles n'arrivant jamais seules ; l'étude d'Arkeon Finance montre que l'un des objectifs premiers du PEA-PME est loin d'être rempli. Le PEA PME était censé aider les petites entreprises françaises à se développer afin de créer des emplois sur le territoire hexagonal. Or, les auteurs de l'étude affirment que près de 45 % des sommes collectées au travers de fonds éligibles au PEA PME ont servi à financer des sociétés installées hors de France*(notamment en Allemagne) et que les petites capitalisations sont automatiquement évincées par les gérants d'OPCVM à la recherche de valeurs relativement liquides.
Arkeon Finance suggère trois propositions pour renforcer la collecte PEA PME et faire en sorte que celui-ci réponde aux objectifs initiaux de financement à long terme de sociétés françaises jeunes et peu liquides : 1/Définir une périodicité de la Valeur Liquidative des fonds au minimum hebdomadaire, sachant qu'aujourd'hui 2/3 des fonds éligibles au PEA-PME ont une valeur liquidative quotidienne. 2/Définir un préavis des ordres de souscription / rachat d'au moins une semaine. 3/Définir un pourcentage minimum des encours à investir sur les sociétés du Compartiment C et d'Alternext c'est-à-dire des petites sociétés françaises. Arkeon Finance estime qu'« en diminuant la pression des gérants sur la liquidité de leurs actifs, ces propositions visent à rendre possible l'investissement en titres de sociétés françaises dont la capitalisation boursière est inférieure à 150 M€. » Robert de Vogüé, président d'Arkeon Finance, milite également en faveur de l'ouverture du PEA PME à de nouveaux produits tels que les obligations convertibles. *La réglementation européenne est très stricte et impose aux Etats de l'union de ne pas réserver leurs dispositifs d'aide aux entreprises aux seuls établissements résidant sur leur sol. Le PEA PME ne pouvait donc pas exclure les titres de sociétés installées dans les pays de l'UE.
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