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De la place pour une très forte performance des Actions Européennes en 2015

31/01/2015 - 08:58 - Sicavonline (mis à jour le : 02/04/2015 - 20:55)


 De la place pour une très forte performance des Actions Européennes en 2015

Igor de Maack (DNCA Finance) et Gustavo Horenstein (Dorval Finance) étaient les invités de Vincent Bezault dans l’œil du Pro le 22 janvier dernier afin d’évoquer leur stratégie d’investissement dans la foulée de l’annonce du Quantitative Easing (QE) de la BCE. Les deux gérants jugent que plusieurs facteurs concourent à un fort potentiel des Actions européennes en 2015.

 

A l'instar de la plupart des professionnels financiers, Gustavo Horenstein, gérant des fonds flexibles internationaux chez Dorval Finance, et Igor de Maack, gérant chez DNCA Finance, ne cachaient pas leur satisfaction à l'annonce par Mario Draghi  du programme de Quantitative Easing lancé par la Banque Centrale Européenne.

« C'est une très bonne décision et une très bonne nouvelle pour les marchés, » estime Gustavo Horenstein qui insiste sur l'impact psychologique de l'intervention d'une banque centrale. « Il y a quelque chose d'un peu magique dans la politique monétaire. L'annonce de l'OMT en 2012 est l'exemple frappant d'une politique monétaire où on ne débourse pas un centime mais qui par le pouvoir des mots a un impact très, très fort sur les marchés, un impact réel. »

Un QE ne fait pas tout

Igor de Maack abonde tout en nuançant : « Les politiques monétaires ont deux fonctions : elles ont une fonction de message – et là,  c'est un message de confiance qui est envoyé –  et puis elles ont aussi pour fonction de dynamiser l'économie.  C'est là qu'on a évidemment le plus de doutes puisque toutes les armes ont été utilisées et qu'une politique monétaire fonctionne quand elle s'applique à une économie déjà flexible, déjà réformée, déjà efficiente» …ce qui n'est pas forcément le cas de la zone euro.


De même espérer que le QE de la BCE réglera en un rien de temps l'épineux problème de la fragmentation du crédit en zone euro paraît  un peu hasardeux. Le gérant  de DNCA ne manque pas de souligner que « les opérations de TLRO n'ont pas pour l'instant véritablement déclenché de reprise du crédit », car « pour défragmenter il faut de la confiance, que les agents économiques investissent, empruntent, consomment… »

S'il ne faut pas forcément fonder des espoirs démesurés dans la réussite de l'assouplissement quantitatif mené par la BCE, les arguments plaidant en faveur des actions européennes sont, à en croire de Maack et Horenstein, solides.

 

Un décrochage des cours du brut très différent de celui de 2009

La fonte de 50 % des cours du pétrole depuis juin 2014 n'est pas à minorer. « [La baisse du prix du pétrole] donne un pouvoir d'achat immédiat à beaucoup de consommateurs, » insiste Igor de Maack, qui opère un distinguo notable entre le décrochage actuel et la correction des cours du brut de 2009, alors sous-tendue par une baisse de la demande et une récession. «Aujourd'hui on a une baisse du prix du baril dans un univers de croissance mondiale. Il s'agit vraiment pour les pays développés, notamment la France, et les pays du Sud de l'Europe, d'une bouffée d'oxygène. »

L'effet "euro"

Sans compter que cette chute du pétrole se couple à une dépréciation bienvenue de l'euro aux yeux de Gustavo Horenstein. 

«  La baisse de l'euro va avoir un impact  très fort sur les résultats des entreprises européennes, » pronostique le gérant des fonds flexibles internationaux de Dorval Finance. «  Même si en termes de compétitivité elle n'aura pas un impact majeur,  –c'est ce que l'on voit au Japon, dont les exportations n'ont pas explosé suite à la dépréciation du Yen –, en revanche, les résultats exprimés en devise locale, c'est-à-dire exprimés en euros, comme ceux des entreprises très internationalisées (…), vont être révisés à la hausse. » 

Une tendance qui n'est pas encore entérinée par les analystes selon Horenstein : « Ce qui est intéressant aujourd'hui, c'est que l'effet de l'euro n'est pas du tout intégré par le consensus des analystes pas plus d'ailleurs que la baisse du pétrole n'est intégrée dans les marges des entreprises et même dans l'activité économique en général. Donc je crois qu'il y a là une place pour des surprises dans les résultats en Europe. »

Une omission des analystes

Un verdict que partage Igor de Maack. Le gérant de DNCA estime de surcroît qu'un troisième facteur motivant de possibles belles surprises du côté de la bourse doit être pris en considération : « On a parlé de l'euro, on a parlé du prix pétrole, mais on peut parler du coût de l'argent. Quand on actualise des cash flows et des dividendes, le niveau du taux 10 ans français n'est pas du tout pris en compte dans les modèles des analystes. Mettre  0,7 %, aujourd'hui dans un taux d'actualisation pour calculer la prime de risque ferait bondir les valorisations. »

Et comme « chaque fois que dans  une zone monétaire il y a abondance  de liquidités, c'est bon pour les actifs risqués –c'est ce qu'on  a pu vérifier aux Etats-Unis, et aussi au Japon » et que « là en plus on a le bénéfice d'un cycle économique favorable », il existe des marges de manœuvre pour « des  révisions haussières de bénéfices. »

Un avis qui est aussi celui de son confrère de Dorval Finance « Je crois (…) que tout est là pour qu'il y ait de la croissance, les taux d'intérêt sont extrêmement bas, les liquidités sont là, » égrène Gustavo Horenstein « Tout cela est extrêmement favorable aux marchés actions européens, et je ne vois pas du tout les raisons pour lesquelles les marchés européens ne termineraient pas l'année en forte hausse. Evidemment, il y a des écueils, notamment politiques, qui peuvent se présenter ici ou là en Europe, mais malgré tout je pense que la direction [est] assez claire. »

L'argument comparatif

Et s'il fallait un dernier argument pour se convaincre de l'attrait des Actions européennes en cette entame de 2015, leur potentiel en relatif par rapport aux obligations est de nature à emporter l'adhésion selon Igor de Maack. « On va avoir un petit effet appréciation des valeurs nominales des obligations les plus longues, notamment dans les pays périphériques encore pendant quelques semaines mais il n'y a plus beaucoup de potentiel », diagnostique le gérant de DNCA Finance. « On a essoré le potentiel de la classe d'actifs obligataire en général. –il y a encore des histoires [intéressantes] sur le crédit sur le High Yield– mais en général l'investisseur n'a plus qu'un choix : se tourner vers un marché qu'il déconsidère depuis une quinzaine d'années. » A savoir le marché boursier européen.

Le gérant de DNCA préconise par conséquent « quand il s'agit de prendre des risques longs, c'est-à-dire d'investir dans des actifs à duration longue, [de] se diriger [plutôt] vers des actions que vers des obligations longues. » 

Quant aux obligations courtes, elles ont toujours un intérêt dans la gestion d'un patrimoine, « il y a toujours des choses à faire, des inefficiences de marché [dont on peut tirer parti], dans le crédit, il y a des choses à faire. »

Un fort potentiel pour les Actions européennes

Si les actions européennes s'imposent dans une allocation, quel potentiel peut-on en espérer ?

« Si on fait les résultats plus les dividendes, on doit bien faire entre  +10 et + 15 %, » évalue Gustavo Horenstein. « Si l'esprit animal se met en route, on peut avoir un peu de revalorisation, ce qui nous amènerait au-delà de ces + 10 à + 15 % . »

Même son de cloche optimiste chez Igor de Maack : « 2013 fut l'année des actions par rapport aux obligations ; 2014 fut plutôt une année des obligations, notamment souveraines, avec une année assez pauvre pour les gestions indicielles. Je pense que 2015 peut de nouveau être une année pour les actions avec aujourd'hui un possible scénario de très forte performance. Je ne sais pas s'il se réalisera mais en tout cas on a les éléments pour le faire. »

Dans ce cas quelle pondération allouer aux actions dans un portefeuille ? 

Dans un portefeuille équilibré comportant aussi des obligations, Gustavo Horenstein irait jusqu'à mettre 60 % d'actions, dont 20 % d'Actions européennes. 

Igor de Maack penche lui aussi pour un 60/40 en faveur des Actions à une précision près : « Je pense qu'il faut plus segmenter la poche européenne, qu'il faut se concentrer sur les pays qui ont eu le plus de difficultés et il en est  un qui nous intéresse plus particulièrement, c'est la France. Je pense que le France présente une réserve de performance potentiellement beaucoup plus large et beaucoup plus longue (sic) que dans des marchés  périphériques comme l'Italie ou l'Espagne, qui certes présentent de la réserve de performance, mais sont plus petits. En outre, il existe une grande défiance vis-à-vis de la France qui va à mon sens s'estomper au gré du déroulement du scénario économique. »

© Synapse. Les contenus (vidéos, articles) produits par Synapse font appel à des journalistes professionnels. Ils ne constituent pas des conseils en investissement ou des recommandations personnalisées. Le diffuseur n'a participé ni à l'élaboration de ce contenu ni à la sélection des valeurs/fonds mentionnés. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. L'investissement sur les marchés comporte un risque de perte en capital et aucune garantie de gain ne peut être octroyée.



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