David Ganozzi, gérant de Fidelity Patrimoine, revient sur les évènements marquants de la semaine.
Si la surprise du Brexit a été ahurissante, le scénario qui se joue désormais sur le devant de la scène politique anglaise est rocambolesque. Surtout, il n'augure rien de bon pour les mois à venir, prolongeant d'autant la période d'incertitudes qui s'est ouverte il y a dix jours. On savait déjà la virulente campagne du référendum émaillée d'intox et de contre-vérités de la part des tenants du Brexit mais on était loin d'imaginer leur inconséquence. Alors que l'exécutif européen lui indiquait le chemin de la sortie, l'ex-turbulent-colocataire anglais lui a signifié, pour ainsi dire, qu'il n'avait pas encore fait ses cartons et qu'il n'était pas réellement préparé à quitter l'auberge européenne. Pour cela, il faudra attendre la désignation chez les conservateurs d'un successeur à David Cameron qui n'entend pas endosser la responsabilité du scrutin. Et à la stupéfaction générale est venue s'ajouter la sidération suscitée par l'impréparation des « brexiters » qui n'avaient pas réellement anticipé le jour d'après. Le renoncement de Boris Johnson à postuler au 10 Downing Street reflète bien l'image d'une classe politique anglaise à la dérive qui laisse véritablement entrevoir une procédure de divorce aussi longue que pénible.
Paradoxalement, baignés pas tant d'incertitudes, les marchés n'ont pas offert le spectacle qu'ils ont l'habitude de donner dans de pareilles conditions. Bien au contraire. Si la livre a continué de se déprécier face aux autres devises, les marchés actions ont fait montre d'un flegme inhabituel. Une tendance à mettre au compte de la Banque d'Angleterre (BoE) qui a d'ores et déjà prévenu que l'été sera vraisemblablement marqué par des mesures d'assouplissement monétaire. De son côté, la BCE s'est pour l'heure contentée de faire part de son inquiétude. Mais les investisseurs spéculent déjà sur la mise en place de nouvelles mesures de soutien. A commencer par l'annonce dans les prochains mois d'une extension calendaire du QE de six, voire neuf mois - prolongeant ainsi le programme de rachat de dette à septembre ou décembre 2017. Ces anticipations expliquent en grande partie la sérénité des marchés. Néanmoins, cette quiétude nous semble éphémère car il ne fait aucun doute que, dans les semaines à venir, les indicateurs économiques ne tarderont pas à livrer les premiers symptômes du Brexit sur la conjoncture européenne.
David Ganozzi, gérant de Fidelity Patrimoine
Source : Datastream. Performances en €. Les indices de référence sont indiqués entre parenthèses.
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