Le marché immobilier du neuf accuse une baisse de régime depuis le début de cette année. Selon les derniers chiffres publiés par la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), les ventes de logements neufs ont chuté de 19 % au 1er semestre 2011 par rapport à la même période de 2010. Au total 34.060 logements ont été vendus au cours des six premiers mois de l'année 2011 contre 42.184 au cours du 1er trimestre 2010.
D'après la FPI, la persistance de la diminution des ventes « s'explique par l'effet conjugué de la réduction des avantages fiscaux du dispositif Scellier, de la faiblesse de l'accession à la propriété dans le neuf, de la hausse des prix induite par la généralisation de l'offre de bâtiments neufs basse consommation et de la hausse des taux de crédit. »
Le président de la PFI, Marc Pigeon, fait part de son inquiétude allant jusqu'à évoquer « un retournement du marché ». Mais le promoteur ne baisse pas pour autant les bras et proposent diverses solutions pour endiguer cette baisse des ventes. La Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) proposent notamment de modifier encore une fois le PTZ PLUS pour améliorer son efficacité afin de contenir « la baisse des ventes par rapport aux deux années précédentes. », qui furent des années assez exceptionnelles. Ils reprochent au nouveau PTZ PLUS « ne pas [avoir] réussi à développer les ventes de logements neufs en zone urbaine (à ce jour plus de 70% des PTZ PLUS ont été attribués aux logements anciens). » De quoi également, selon le patron de la PFI, s'interroger « sur l'opportunité d'un nouveau coup de rabot du dispositif Scellier » et de repenser le PTZ plus pour l'adapter au marché du neuf.
La situation est d'autant plus préoccupante que les prix au m² des logements collectifs neufs continuent de progresser depuis le début de l'année 2010 contribuant à rendre les acheteurs moins solvables et donc à alimenter la baisse des ventes. Compte tenu de l'augmentation de la qualité des logements les prix des logements neufs enregistrent une hausse moyenne de 9,7 % sur 12 mois. Des tarifs qui progressent deux fois plus vite en Ile-de-France (12,5% à 5.000 euros/m²), où l'offre a plus de mal à se reconstituer que dans le reste de la France (6,4%).
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