Il faudra sans doute attendre la prohibition du tabac pour ne plus voir le gouvernement accroître constamment les taxes sur les cigarettes. En attendant, les fumeurs sont une fois de plus mis à contribution dans le cadre de la réduction des déficits.
François Fillon a annoncé, le 24 août, deux hausses successives des taxes du tabac. La première sera effective dès le mois d'octobre de cette année et sera suivie de sa réplique en 2012. Au total, ces augmentations devraient rapporter environ 600 millions d'euros de plus en année pleine, selon le chiffrage de Matignon. Le gouvernement a rappelé que 60.000 morts étaient imputables chaque année au tabac ce qui en fait le première cause de mortalité évitable dans l'Hexagone. En dépit des dispositions prises pour lutter contre le tabagisme (relèvement à 18 ans de l'âge d'interdiction de vente de produits du tabac, interdiction des cigarettes aromatisées ou encore interdiction d'implantation de lieux de vente de tabac dans une liste de zones protégées.) 30 % des Français demeurent des fumeurs réguliers, un chiffre « loin de l'objectif d'une prévalence à 20 %, tel que défini par l'OMS pour la région Europe. »
Parmi les réactions on note que, selon la confédération des buralistes, cette hausse de 6 % des taxes sur le tabac serait « en ligne avec les objectifs du plan cancer. » En revanche sur son site le CNCT , Comité nationale contre le tabagisme, indique qu'une augmentation « limitée de 6% qui n'impacte pas la consommation va donc contribuer à maintenir voire accroître les inégalités. En effet, lorsque la hausse du prix est de l'ordre de 6%, on constate un phénomène de rattrapage de la consommation dans les mois qui suivent l'entrée en vigueur de la mesure. » En revanche selon un rapport de la Banque Mondiale « une augmentation de 10 % du prix de l'ensemble des produits du tabac induit en moyenne une baisse de 4 % de la consommation de tabac. »
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