Le gouvernement a d'ores et déjà préparé son budget pour 2012. Avant que ce projet soit examiné et sans doute corrigé par les parlementaires, le ministre de l'Economie François Baroin a fait savoir, d'après la revue l'argus de l'assurance, que les contrats d'assurance-vie ne seraient pas concernés par les augmentations d'impôts, principale source de financement du Budget 2012. Autrement dit, le gouvernement n'envisage pas d'augmenter la fiscalité pesant sur les contrats d'assurance-vie. Ce placement subit toutefois comme tous les autres produits d'épargne, non exonérés, la hausse de 1,2 % au titre des prélèvements sociaux. Tous les revenus tirés des placements sont désormais assujettis au taux de 13,5 %. Son principal rival, le livret A reste pour sa part à l'abri de toute imposition.
Contrairement au livret A, de plus en plus plébiscité, l'assurance-vie en euros ne fait plus recette auprès des particuliers. Les épargnants conscients des avantages fiscaux que peut procurer ce produit aux multiples facettes ont commencé à délaisser les fonds et contrats en euros pour réorienter une partie de leur épargne sur les unités de compte et le livret A. La crise financière de cet été a toutefois porté un coup d'arrêt à ce nouvel attrait pour les unités de compte des contrats d'assurance-vie qui représentent aujourd'hui 15 % des montants versés sur les contrats. Pourtant les unités de compte permettent de diversifier ses placements, outre les actions il est possible d'investir sur les obligations, mais aussi des actifs monétaire et immobiliers. Résultat : en août, les sommes versées sur l'assurance-vie diminuent et celles retirées augmentent, la collecte nette ne s'est chiffrée qu'à 0,1 MdE contre 4,5 MdsE au mois de janvier dernier. Depuis le début de l'année, la collecte nette s'établit à 21,0 MdsE à fin août 2011, en forte baisse (- 50 %) par rapport à celle de l'année 2010 sur la même période. L'encours des contrats d'assurance-vie, encore en progression de 5 % sur un an, accuse une baisse entre le mois de juillet et le mois d'août passant de 1.379 MdsE à 1.373,1 MdsE.
De nombreuses raisons sont à l'origine de la désaffection des épargnants pour les fonds en euros des contrats d'assurance-vie. La première est sans aucun doute l'effritement de leur rentabilité, avec en moyenne 3 % de rendement hors inflation, le placement est beaucoup moins attrayant qu'auparavant mais aussi moins fiable. En effet, les contrats d'assurance-vie et les fonds en euros ont pendant longtemps été synonymes de sécurité et de liquidité. Pourtant, aujourd'hui les épargnants craignent pour leurs économies. Ce placement majoritairement investis en obligations, dont environ un tiers en obligation d'Etat, les ménages craignent que les effets de la crise de la dette souveraine ne fragilisent encore un peu plus les fonds euros.
Reste à savoir si ces craintes sont fondées. Les sommes versées sur les contrats d'assurance-vie et les fonds en euros et les intérêts acquis depuis l'origine du contrat sont en principe garantis. Toutefois, si la collecte auprès des investisseurs se transforme en décollecte, que les assureurs enregistrent des moins-values latentes significatives dans leurs portefeuilles, et que les marchés financiers commencent à appliquer une prime de risque sur les obligations d'Etat AAA, le bilan des compagnies d'assurance sera en péril. Dans pareil cas, une disposition du code des assurances stipule que pour préserver l'épargne il est possible de suspendre les rachats. En somme, les fonds en euros qui ont été des actifs liquides, sans risque et performants grâce à leur forte proportion d'obligations d'Etat vont être beaucoup moins performants, beaucoup plus risqués et peuvent du jour au lendemain devenir illiquides. Pour éviter d'en arriver là, il est indispensable de ne pas tout miser les fonds en euros des contrats d'assurance-vie et donc de diversifier son épargne et son patrimoine. Cette diversification peut être obtenue grâce à la détention d'actifs réels comme l'immobilier ou les actions mais aussi par le biais des contrats d'assurance-vie en unités de compte. Elle permet de sécuriser ses investissements et de compenser, le cas échéant, la mauvaise performance de certains actifs. Enfin, il faut également garder à l'esprit que le contrat d'assurance-vie multisupports constitue un outil indispensable pour optimiser la gestion de son patrimoine et reste un instrument performant de transmission du patrimoine bénéficiant d'un cadre fiscal avantageux.
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