Bourse 2012 : le marché regarde de nouveau le prix des actions (Marc Renaud)

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2011, annus horribilis de la gestion Value

Pour Marc Renaud, le président de Mandarine Gestion, il est évident que 2012 ne ressemble pas à 2011. « Nous ne sommes plus en août et septembre 2011. Nous étions alors face à un krach, et un krach lorsque vous êtes stock picker (NDLR : Le stock picking est une méthode de gestion qui consiste pour le gérant à choisir une à une les actions des sociétés qui composent son portefeuille. Le gérant stock picker n'achète pas un secteur ou une classe d'actifs dans son ensemble.) vous met hors-sujet, puisque le marché rejette toutes les actions, sans faire de distinction, » analyse celui qui préside aux destinées de Mandarine Valeur. Ce n'est plus le cas en 2012.

La bourse redevient sélective

« Cette année, je ne suis pas en train de dire que tout va bien, que le marché est tranquille, mais on est dans un marché (...) qui fait des distinctions, » pointe Marc Renaud. Le gérant note en outre que les marchés sont d'une part très bas et « qu'ils résistent formidablement aux mauvaises nouvelles », en tout cas beaucoup mieux qu'il y a douze mois. Car dans le même temps, la dette de la zone euro commence à être « perçue comme en voie de résolution. » Le fondateur de Mandarine Gestion souligne que « les Européens ne font pas rien. Ils le font sans doute à un rythme insuffisant et dans des conditions difficiles, mais si vous regardez ce qui a été fait depuis un an, (...) ce n'est pas rien. » Marc Renaud relève par ailleurs des indices tendant à démontrer que des gérants Value, tels que lui, des chasseurs de valeurs décotées, pourront enfin s'exprimer en bourse après une année 2011 dantesque.

Les secteurs décotés de nouveau regardés

« Mon biais est d'aller chercher [en bourse] la sous-valorisation. Je vais donc forcément tenter d'aller regarder les valeurs abandonnées par le marché. Je constate juste qu'à présent le marché s'y intéresse avec moi, ce qui pendant un certain temps n'a pas été du tout le cas. » Car subrepticement l'environnement a changé. « Aujourd'hui on est typiquement en train de s'inquiéter des conséquences du ralentissement en cours partout en Europe. Du coup, on va regarder sur quelles entreprises il est le plus dangereux d'aller, au regard de leur parcours boursier passé. Et on redécouvre par exemple que le luxe qui a été tellement mis en avant comme un secteur « sécurisant » quand il se trouve à des niveaux de valorisations très élevés, et que la Chine ralentit, n'est plus un secteur aussi évident pour l'investissement. » A contrario, les entreprises sous-valorisées suscitent petit à petit de nouveau de l'intérêt. Les utilities, soit les entreprises de services aux collectivités, les télécoms voient revenir les investisseurs. Sans parler de retour en grâce, l'évolution du jugement des investisseurs les concernant est cependant patente. L'heure n'est plus à la répulsion. Et dans un contexte de dégradation des résultats, les valeurs chères sont sans doute les plus exposées à des corrections. Surtout si le prix redevient un paramètre déterminant dans la stratégie d'investissement des boursiers. Pour découvrir l'intégralité de l'entretien avec Marc Renaud (Mandarine Gestion) sur le changement d'état d'esprit du marché, cliquez sur la vidéo ci-dessus La société Sicavonline dispose d'une équipe de journalistes professionnels en charge de la rédaction des articles de www.sicavonline.fr. Les conseils donnés relatifs aux instruments financiers ou aux placements sont en conformité avec la profession et sur la base de sources sérieuses et réputées fiables. La responsabilité d'investir ne saurait être engagée du fait de leur utilisation.

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