Frilosité des marchés (Fidelity International)

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Dans le sillage de la BCE, la BoJ et la Fed avaient à leur tour rendez-vous avec les marchés la semaine passée. Contrairement à l'instance européenne qui était passée à l'acte en annonçant un arsenal de nouvelles mesures pour reflater la zone euro, ses homologues japonaise et américaine ont préféré passer leur tour. Et pourtant, leurs verdicts relèvent de la même frilosité. Le stress financier du début d'année a bel et bien jeté un doute sur les perspectives de croissance mondiale. Mais, après avoir abaissé son taux de dépôt au jour le jour à -0,1 % fin janvier, la BoJ n'avait pas besoin d'annoncer dans l'immédiat des mesures supplémentaires. De son côté, la Fed est également restée sur sa réserve, préférant remettre à une date ultérieure la prochaine remontée des taux. Une décision motivée par « l'évolution de l'économie mondiale » qui plaide actuellement pour une certaine prudence, a en substance expliqué sa présidente. D'ailleurs, dans le contexte actuel, Janet Yellen a annoncé avoir revu à la baisse la cadence à laquelle elle entendait mener initialement son resserrement monétaire. Celui-ci devrait se faire au rythme de deux relèvements de taux cette année contre quatre annoncés précédemment.

Pourtant, au regard des indicateurs publiés la semaine dernière, il y a fort à parier que cette cadence fasse l'objet d'ajustements ultérieurs. La Réserve fédérale a bien fait de préciser que son statu-quo tenait surtout à la conjoncture économique mondiale. Car du côté des États-Unis, tout semble aller pour le mieux. L'indice manufacturier de l'Empire State de New York est ainsi repassé en territoire positif (0,62 point) en mars pour la première fois depuis septembre 2015. Parallèlement, le même indice de la Fed de Philadelphie est ressorti à 12,4 points (contre - 2,8 pts en février) retrouvant à cette occasion ses plus hauts depuis le début 2015. Si l'on ajoute à cela les mises en chantier (+5,2 % en février) ou encore la reprise de l'inflation (IPC en hausse de 2,3 % en février), la première économie mondiale semble de plus en plus démentir les exagérations anticipées au début de l'année par les marchés. Surtout, elle rassure – au moins temporairement – sur la dynamique de son activité industrielle qui, plombée par un dollar fort et la chute des cours du pétrole, était ces derniers temps au centre des préoccupations.

David Ganozzi, gérant de Fidelity Patrimoine

Source : Datastream. Performances en €. Les indices de référence sont indiqués entre parenthèses.

Les données chiffrées citées dans ce document ne constituent pas de recommandations d'achat. FF-Fidelity Patrimoine est un compartiment de la sicav luxembourgeoise Fidelity Funds. Le présent document a été établi par FIL Gestion, SGP agréée par l'AMF sous le n°GP03-004, 29 rue de Berri, 75008 Paris. PM2146

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